Gap: le maire demande à Gérald Darmanin la reconstitution de la brigade anti-criminalité

Après avoir appris la "mise en sommeil" de la BAC, le maire de Gap a interpellé Gérald Darmanin afin de remettre en marche l'unité dans sa commune.

Une situation que ne peut accepter le maire. À Gap, depuis le début du mois d'avril, la brigade anti-criminalité (BAC) n'intervient plus, a révélé BFM DICI ce mardi. Alors que l'unité était déjà faible avec seulement quatre fonctionnaires, chacun d'eux a intégré de nouveaux services, à leurs demandes, entraînant une "mise en sommeil" de la BAC. Si Roger Didier comprend les volontés des policiers, il ne compte pas acter la fin de cette brigade.

"Je ne peux pas accepter que cela entraîne la disparition de cette unité indispensable à la lutte contre la délinquance", a écrit l'édile dans un communiqué de presse ce mercredi.

Le maire a alors décidé d'écrire au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin afin de lui demander un maintien de l'unité et de nouveaux policiers en renfort. "Je demande donc que la BAC soit constituée de nouveaux effectifs et renforcée, afin d’assurer une qualité de service à la hauteur des besoins d’une ville-préfecture."

Selon Roger Didier, les commissariats des villes moyennes sont négligés au profit des "grandes agglomérations".

"À plusieurs reprises, ces dernières années, le maire de Gap a dénoncé le manque d’effectifs du commissariat de police de Gap, notamment pour assurer la sécurité de nuit", indique le communiqué de la ville.

Une dissolution "en catimini"

Depuis la mise en sommeil de la BAC, les interventions de nuit sont prises en charge par la police secours. Un regret pour le maire de Gap, qui se souvient d'une brigade anti-criminalité "dont l'efficacité a toujours été saluée par tous les acteurs de la sécurité".

Si quatre fonctionnaires composaient récemment l'unité, elle a compris jusqu'à 12 policiers en son sein par le passé. Néanmoins, le travail difficile du "flagrant délit" et les horaires de nuit ont eu raison des policiers et de leurs vies de famille. Certains dénoncent surtout une dissolution faite "en catimini", qui n'a pas aidé la situation.

Juliette Moreau Alvarez