Gap: l’incendie du centre de vaccination revendiqué par un groupe d’anarchistes

Le feu s’était propagé à l’intérieur du CMCL dans la nuit du 1er au 2 juin, forçant les autorités à déplacer le centre de vaccination vers le Quattro et l’Alp’Arena. Cet incendie vient d’être revendiqué par un groupe d’anarchistes.

Selon nos informations, les enquêteurs mobilisés sur l’incendie du CMCL explorent actuellement une nouvelle piste. Celle d’un groupe d’anarchistes qui a revendiqué ce sinistre, qui avait ravagé le centre de vaccination de Gap au début du mois de juin.

Dans un article publié le 5 août dernier sur un blog, l’auteur explique pourquoi cet acte aurait été commis. "Ayant bien en tête que cet acte serait avant tout symbolique, nous voulions aussi qu’il suscite du débat", explique l’auteur après avoir détaillé le mode opératoire. "A la hâte, des tas sont faits avec le mobilier présent sur place. Les flacons de gel hydroalcoolique s’ajoutent à l’essence. Un coup de briquet, le tout s’embrase, et les silhouettes disparaissent dans la nuit. Le tout n’aura duré que quelques minutes, suffisamment pour détruire une bonne partie du bâtiment".

L’auteur, qui reste naturellement anonyme sur la toile, explique sa démarche dans un long texte. "Je veux lutter contre cette capacité du monde techno-industriel à tout sacrifier pour continuer à exister. [ …] Je déplore bien des mort.es du Covid ; comme je déplore les mort.es sacrifié.es sur l’autel du progrès techno-scientifique, animaux humains ou non qui servent de cobayes".

Contacté par la rédaction de BFM DICI, Florent Crouhy, procureur de Gap, confirme "que les enquêteurs procèdent à l’heure actuelle à l’identification des auteurs de cette revendication et à des vérifications sur la crédibilité de cette dernière compte tenu notamment du fait que les éléments mentionnés avaient déjà été rendus publics".

Pour rappel, le centre de vaccination de Gap, installé au CMCL, été la cible d’un incendie dans la nuit du 1er au 2 juin dernier. Partiellement détruit, le centre avait dû être transféré vers l’Alp’Arena. Rapidement, la piste criminelle avait été privilégiée.

Par Valentin Doyen