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Forcalquier: gendarmes et pompiers au collège Henri Laugier pour la simulation d'une tuerie de masse

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Un exercice organisé par la gendarmerie de Forcalquier s'est déroulé au collège Henri Laugier le 14 février. Une quarantaine de gendarmes de tout le département et de pompiers ont été mobilisés dans le cadre d'une simulation d'une tuerie de masse.

Le vendredi 14 février, des sons peu fréquents se sont faits entendre au sein du collège Henri Laugier de Forcalquier. Cris, sirène, coups de feu... À l'intérieur de l'établissement se trouvent quelques victimes et un attaquant. Heureusement, il ne s'agit que d'un exercice.

"C'est un vrai partenariat entre services de l'État. Pour eux, c'est l'occasion de travailler en condition réelle dans un établissement recevant du public et, pour nous, de recevoir leurs conseils avisés pour sécuriser davantage le collège", explique Grégory Mesnier, chef d'établissement du collège, à BFM DICI.

Cette simulation est nécessaire pour se préparer à un tel scénario. "C'est une menace qui n'est pas à écarter. Il faut le faire comme tous les autres exercices, ça nous sert à savoir agir le plus correctement possible malgré la pression de l'événement et à mettre en sécurité le plus de monde possible aussi bien les personnels que les élèves", ajoute-t-il.

Une préparation essentielle

Dans cette simulation, tout est fait pour rendre la situation réaliste. Quelques fausses victimes et des faux élèves étaient présents. Dans l'établissement, des faux corps ont également été disposés à différents endroits.

Cet exercice a surtout pour objectif de préparer les différents corps de métier à toute éventualité. "La difficulté de l'exercice c'est déjà la gestion de l'intervention on a des primo-intervenants qui s'inscrivent dans une action extraordinaire en intervenant. La doctrine rappelle les deux objectifs, à savoir faire cesser l'attaque et sauver un maximum de vies", détaille la cheffe d'escadron Béatrice Georget, commandante du groupement de gendarmerie de Forcalquier.

Parmi les autres éléments à maîtriser: la gestion des émotions et la coordination. "La coordination entre tout le monde, entre la gendarmerie et les pompiers par exemple. On le voit, il n'est pas aisé de communiquer. Sans compter la pression, ça peut être encore plus délicat." 

Même si la situation est fictive pour la gendarmerie, il est essentiel de se préparer à toute éventualité. "La gendarmerie est présente sur 95% du territoire. Il faut comprendre qu'il y a eu des attentats dans des zones rurales ou des zones reculées, donc les forces de gendarmerie qui ont vocation à travailler en zone rurale ou périurbaine doivent s'entraîner, car le gendarme agira comme il s'entraînera.", ajoute la cheffe d'escadron. 

L'exercice a duré plusieurs heures. Un débriefing approfondi sera réalisé avec les effectifs afin de perfectionner ce type d'intervention.

Laurie Charrié