Sainte-Croix-du-Verdon: le maire condamné pour des violences sur son fils

Il est maire de Sainte-Croix-du-Verdon depuis 2023. Bruno Bourjac, maire de Sainte-Croix-du-Verdon depuis octobre 2023, a été jugé ce jeudi 2 octobre pour des faits de violences commises en novembre 2024 sur son fils de 11 ans.
Les faits ont émergé le 4 mars 2025, lorsqu’une accompagnante d’élèves en situation de handicap a alerté l’école de l’enfant après des confidences inquiétantes, rapporte nos confrères de La Provence. L'affaire a ensuite été signalée au département puis au parquet de Digne-les-Bains.
Lors de l’enquête, la sœur aînée du garçon, âgée de 16 ans, a affirmé devant les gendarmes que son père "est une autre personne lorsqu'il boit" et qu'il "a l'alcool méchant", d'après La Provence. Selon son récit, l’élu aurait réveillé son fils en pleine nuit, vers 2h30 du matin, avant de le pincer et de le mordre. L’enfant aurait confirmé ces violences.
À la barre, le maire parle de "jeu"
Convoqué devant le tribunal, Bruno Bourjac a défendu une tout autre version des faits, toujours selon La Provence. "Ma version n’est pas du tout la même. Nous avons chahuté avec Nolan comme on fait régulièrement ensemble: il me tord le bras, me mord. J’ai fait exactement pareil. Je ne conteste pas l’avoir mordu mais plutôt la qualification pénale: c'est un jeu", a-t-il déclaré à la barre.
S’il reconnaît consommer de l’alcool lors d’apéritifs, nos confrères rapportent que Bruno Bourjac assure ne pas être un "consommateur régulier". Face à lui, la partie civile et le ministère public ont dénoncé son absence de remise en question.
La défense dénonce un emballement judiciaire
À l’issue des réquisitions, le parquet a demandé six mois de prison avec sursis probatoire. Finalement, Bruno Bourjac est condamné à une peine de quatre mois d’emprisonnement avec sursis probatoire de deux ans avec obligation de soins, de travailler et d’indemniser la partie civile. Aucune mesure d’éloignement n’a été décidée, d'après La Provence.
Contacté par BFM DICI, l’avocat de Bruno Bourjac, Maître Antiq, a confié: "les mots sont lourds mais les faits sont anodins (...) C’est juste une mauvaise interaction entre un père et son fils ce soir-là". Selon lui, "la machine judiciaire s’est emballée. Entre les faits en 2024 et le procès en 2025, il ne s’est rien passé, le fils va toujours voir son père".