"La rave-party la plus verbalisée de France”: l'heure du bilan à Aspres-sur-Buëch après trois jours de fête illégale

Le préfet des Hautes-Alpes, Philippe Bailbé, et la procureure de Gap, Marion Lozac'hmeur, ont tenu une conférence de presse ce lundi - BFM DICI
C’est devant les biens saisis que le préfet des Hautes-Alpes, Philippe Bailbé, et la procureure de Gap, Marion Lozac'hmeur, ont dressé un bilan lors d'une conférence de presse commune. "La rave n’est pas complètement achevée, il reste une soixantaine de véhicules sur les lieux", précise Philippe Bailbé.
1.500 personnes ont participé ce week-end du 4 et 5 octobre à une rave-party sur des terrains privés à Aspres-sur-Buëch. 450 gendarmes ont été mobilisés sur place. 259 infractions ont été constatées ce lundi après-midi. "On imagine qu’on atteindra les 300 puisqu’il reste des voitures sur le site", ajoute Marion Lozac'hmeur.
Trois types d’infractions sont ressortis: les délits routiers avec des conduites en état alcoolisé ou des défauts de permis, l’infraction à la législation sur les stupéfiants, ou encore le droit de l'environnement avec la circulation et le stationnement sur des chemins réservés à la protection incendie. "C’est la rave-party la plus verbalisée de France", martèle le préfet des Hautes-Alpes.
"La rave se termine et l'enquête commence"
Au total, ce sont 450 personnes du groupement de gendarmerie Hautes-Alpes et des départements limitrophes qui sont intervenus durant le week-end pour contrôler les fêtards et saisir le matériel. "Nous avons saisi un camion électrogène, une sono, des enceintes ou encore la scène", précise la procureure de Gap. Ce matériel ne servira pas ailleurs".
Une enquête en flagrance pour délit de dégradation, organisation de rassemblement musical non déclaré et émission de bruit sans autorisation a été ouverte et confiée à la compagnie de gendarmerie de Gap.
Les trois propriétaires des terrains utilisés ont porté plainte. Dans le cadre de cette enquête, il y a eu deux auditions. “Nous n'avons interpellé personne pour l’instant, mais la rave se termine et l'enquête commence”, conclut Marion Lozac'hmeur.
Durant le week-end, environ 1 500 teufeurs se sont rassemblés. "J’ai été prévenu dans la nuit du vendredi au samedi - grâce à une information obtenue par les gendarmes", raconte le préfet des Hautes-Alpes. Ce dernier est allé sur site vers 2 heures: "Sur place, il y avait déjà 300 véhicules et un mur de son installé". Un arrêté interdisant la tenue de cette manifestation a été mis en place, ce qui a permis à la gendarmerie nationale d'installer un dispositif de contrôle de la zone et ainsi de limiter l'arrivée de nouvelles personnes souhaitant rejoindre le site.