Digne-les-Bains: Merlin Longuet interpellé dans le tribunal pour "outrage à magistrat"

Le leader du "Café des Libertés" était jugé pour des soupçons de "violences conjugales" ce jeudi 25 janvier. Il passera la nuit en cellule pour "outrage à magistrat".

C'est un mini coup de théâtre qui s'est produit ce jeudi 25 janvier au sein même du tribunal correctionnel de Digne-les-Bains. Alors qu'il était poursuivi pour des soupçons de violences conjugales, Merlin Longuet, leader du "Café des Libertés" à Forcalquier, a été interpellé par des policiers.

Selon le journal local La Provence, qui était présent à cette audience, le militant se serait rendu coupable d'un outrage à magistrat.

Alors que le procès initial était renvoyé à une date ultérieure, la substitut du procureur de la République, Laeticia Pons, a retrouvé un document satirique déposé sur son bureau par Merlin Longuet. Dessus, une caricature revenant sur la récente lettre signée par une soixantaine d'élus et initiée par David Géhant, maire de Forcalquier, dans laquelle ils dénonçaient un prétendu laxisme du parquet de Digne-les-Bains.

"Je suis La Poste?"

Lettre qui a par ailleurs entraîné la visite du ministre de la justice Éric Dupond-Moretti il y a tout juste une semaine dans la cité thermale pour apaiser les tensions.

"C’est pour informer le procureur, pour que vous lui transmettiez", écrit La Provence qui cite Merlin Longuet. "Du coup, je suis La Poste?", a répondu la magistrate.

Le dossier de violences conjugales présumées a été renvoyé au jeudi 22 février. En attendant, Merlin Longuet a été arrêté à sa sortie du tribunal et placé en garde à vue pour "outrage à magistrat". 

Le militant a été interpellé jeudi 25 janvier à sa sortie du tribunal correctionnel de Digne-les-Bains alors qu’il comparaissait pour "violences habituelles sur conjointe".

Valentin Doyen