BFM DICI
bfmdici

Digne-les-Bains: la préfecture ferme le bar-restaurant "Le Carré" pendant un mois

Le restaurant "le Carré" à Digne-les-Bains, dans les Alpes-de-Haute-Provence

Le restaurant "le Carré" à Digne-les-Bains, dans les Alpes-de-Haute-Provence - BFM DICI

La décision fait suite à une bagarre au couteau qui s'est déroulée à proximité de l'établissement le 23 décembre dernier.

"Franchement, cela fait mal. Pour moi comme pour les salariés", souffle Olivier Trouche. Le chef d'entreprise dignois n'a pas eu le choix: le 10 mars dernier, la sentence est tombée: la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence a décidé de lui infliger une fermeture administrative pendant un mois à son établissement.

Le "Carré", bar-restaurant de la zone Saint-Christophe, n'accueillera donc pas de clients en avril et rouvrira ses portes le mardi 2 mai prochain. La pilule a du mal à passer pour le plus gros bar-restaurant de Digne-les-Bains.

"J'ai été convoqué au début de l'année par la police et la préfecture. Et ils m'ont clairement dit que je ne pourrais pas y échapper", se remémore Olivier Trouche.

"Ils n'ont rien voulu entendre"

La décision de la préfecture fait suite à une violente agression qui s'est produite à proximité du Carré le 23 décembre dernier. Une rixe au couteau qui a fait deux blessés, dont l'un grièvement au niveau de l'abdomen.

L'auteur des faits a depuis été condamné à deux ans de prison. "Ils se sont battus en dehors de l'établissement. Nous sommes intervenus rapidement. Je ne vois pas ce que nous pouvions faire de plus", analyse le commerçant dignois.

"Cela fait mal"

Olivier Trouche commence déjà à faire les comptes. "J'ai 25 employés au Carré, dont quatre CDD que je ne peux pas renouveler. La perte sèche, c'est 105.000 euros, plus 54.000 euros de charges salariales."

"J'ai demandé à la préfecture que cette fermeture intervienne en août pour que je mette mon personnel en congé et pour que les clients profitent des concerts en centre-ville. Mais ils n'ont rien voulu entendre", regrette le restaurateur.

Avant de conclure : "Cela fait 27 ans que je fais ce métier. La famille Trouche a toujours beaucoup travaillé. Elle est restée au pays et reste respectée. Ce genre de publicité, cela fait mal et je le regrette". Sollicitée, la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence n'avait pas encore réagi ce mercredi soir. 

Valentin Doyen