Digne-les-Bains: la maire prend un arrêté pour appeler l'État à prendre ses responsabilités en matière de santé

L'entrée des urgences de Manosque, dans les Alpes-de-Haute-Provence. (Photo d'Illustration) - BFM DICI
"Toute personne a le droit de jouir du meilleur état de santé", déclare dans un communiqué paru ce mercredi 28 août, Patricia Granet-Brunello, la maire (divers gauche) de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence).
L'édile de la ville des Alpes-de-Haute-Provence à signer mercredi 28 août un arrêté pour mettre en demeure l’Etat et l’appeler à "prendre ses responsabilités en matière de santé".
L'élue a signé un arrêté mettant en demeure l'Etat pour la gestion de l’hôpital. Elle veut répondre ici: "aux troubles à l'ordre public suscités par une offre sanitaire, manifestement insuffisante pour garantir l’égalité d’accès aux soins de ses administrés" afin d’appeler l’Etat à prendre les mesures nécessaires". En effet, le département est particulièrement concerné par la désertification médicale.
En septembre 2023, "il manquait déjà 28 médecins sur les Alpes de Haute-Provence, et à l’horizon 2030, ils seront 63 à manquer à l’appel", affirmait Éliane Barreille, la présidente du conseil départemental des Alpes-de-Haute-Provence en septembre dernier.
Les urgences déjà en grande tension
Dans le communiqué, la maire déplore également le manque de médecins qui "engendre une sollicitation importante des services des hôpitaux publics, en particulier les services d'urgence", alors que ces derniers sont déjà en grande difficulté.
Alors qu’ils étaient 16 au départ, ils ne sont désormais plus que 14 à faire fonctionner ce service et aujourd’hui 12 à cause d’un congé maternité et d’un arrêt maladie. Par conséquent, le service des urgences de Digne-les-Bains commence à subir des fermetures de nuit. "À 14 on n’y arrive pas en période car en période estivale, dès qu’on a un arrêt maladie, on ne sait pas le remplacer", déclarait Franck Pouilly, directeur du groupement hospitalier de territoire du 04, au micro de BFM DICI.
Pour faire face aux problèmes que rencontrent les services hospitaliers, Patricia Granet-Brunello appelle "au recrutement de 11 professionnels de santé à temps complet", "à l'élaboration d'un plan d'actions destiné à pallier les prochains départs de praticiens hospitaliers, en partie vers la retraite" ou encore à "la revalorisation du statut de praticien hospitalier à la hauteur de l'investissement des praticiens", essentiels pour la relance de l'attractivité de la profession.