Chien de berger tué à Oraison: l'implication d'un chasseur réfutée par le président de la fédération de chasse

Qui a tué le chien de Donovan Capian? Cet éleveur d'Oraison (Alpes-de-Haute-Provence) a retrouvé mort son berger d'Anatolie, tué à bout portant par une balle dans le dos, ce samedi 6 janvier. L'animal se trouvait alors à quelques mètres de son troupeau.
Donovan Capian soupçonne un acte des chasseurs et avance la piste d'un règlement de compte. Et pour cause, le chien de l'éleveur est accusé d'avoir tué le chien d'un chasseur la semaine précédant sa mort. Une accusation par ailleurs remise en question par l'éleveur, qui assure qu'aucun cadavre ne lui a jamais été montré.
Il soupçonne le chasseur d'être venu venger la mort de son animal en se glissant dans une battue. Quatre jours après les faits, rien n'indique qui sont les responsables des deux affaires que Donovan Capian associe.
Une version contestée par le patron des chasseurs
Son scénario d'un règlement de compte est sérieusement mis en doute par le président de la fédération de chasse du département, André Pesce, ce mardi 9 janvier. Ce dernier assure que les chasseurs étaient bien en battue ce jour-là, mais à l'opposé de l'endroit où le chien a été retrouvé mort.
Si, d'après Donovan Capian, des fragments de cartouche ont été trouvés dans le corps de l'animal lors de l'autopsie, André Pesce indique qu'ils ne viennent pas de fusils de chasseurs.
"C'est sûr que c'est quelqu'un qui est porteur d'une arme qui a fait l'acte", admet le chef des chasseurs, "mais on ne peut pas prouver aujourd'hui que c'est un chasseur qui a tiré", défend-il.
Le président de la fédération de chasse accuse par ailleurs la présence du loup d'être à l'origine de nombreux problèmes sur le territoire. "On nous oblige à avoir des chiens de protection qui ne sont pas créancés [pas bien dressés], il y a beaucoup d'accidents entre les chiens de protection et des randonneurs", affirme-t-il, puis ajoute: "avant la présence du loup ça n'existait pas".
"On voit aujourd'hui tous les paliers qui sont franchis à cause du prédateur, nous on nous demande une régulation assez draconienne du grand gibier mais nous demain dans les massifs on ne peut plus aller chasser à cause des chiens de protection justement pour éviter ce qui ce serait passé à Oraison et je parle bien au conditionnel!" poursuit André Pesce. Et de conclure: "on n'a pas à abattre un chien, ça c'est vrai".