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Avenir de la pêche: le président de la fédération des Alpes-de-Haute-Provence a rencontré la ministre de la Transition écologique

Au centre, Claude Roustan, président de la fédération nationale de la pêche en France, accompagné à gauche par Hamid Oumoussa, directeur général de la fédération, et à droite par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique.

Au centre, Claude Roustan, président de la fédération nationale de la pêche en France, accompagné à gauche par Hamid Oumoussa, directeur général de la fédération, et à droite par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique. - La fédération de pêche des Alpes-de-Haute-Provence

Le président de la fédération nationale de la pêche en France et de celle des Alpes-de-Haute-Provence, a été reçu mercredi 5 février par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique. Cette rencontre a permis d’aborder plusieurs enjeux majeurs, notamment la préservation des milieux aquatiques, la biodiversité et l’avenir de la pêche de loisir en France.

Le Président de la fédération nationale de la pêche en France (FNPF) Claude Roustan également président de la fédération de pêche dans les Alpes-de-Haute-Provence a été reçu mercredi 5 février par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique.

L'occasion d'aborder plusieurs sujets concernant l'avenir des milieux aquatiques, de la biodiversité et de la pêche de loisir en France. 

Des lois qui fragilisent les milieux aquatiques

"Ça s'est plutôt bien passé, l'entrevue a été cordiale et elle a été à notre écoute" explique Claude Roustan en revenant sur sa rencontre avec Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique.

Le président de la fédération de pêche des Alpes-de-Haute-Provence a en effet eu l'occasion, en son grade de président de la fédération nationale de la pêche, d'aborder trois thèmes majeurs lors de cet entretien: d'une part la protection des poissons migrateurs, d'autre part l'inquiétude sur les nouvelles lois qui ont tendance à affaiblir les milieux aquatiques mais aussi la régulation du cormoran, un oiseau protégé mais pour, lequel, la fédération demande une régulation afin de protéger le milieu aquatique.

"On regrette que, de plus en plus, notre parlementaire détricote les lois concernant la protection de l'eau qui existent aujourd'hui, on a besoin d'être vigilants sur tout ce qui concerne les politiques environnementales, on a voulu lui expliquer que l'eau était un bien commun et qu'il fallait la préserver et que tout le monde puisse bénéficier de cette ressource de manière équitable." explique Claude Roustan.

L'anguille et le saumon "dans une situation alarmante"

La fédération de pêche des Alpes de Haute-Provence précise dans un communiqué que "la pêche de loisir est intimement liée à la qualité de nos rivières et plans d’eau. Or, les réformes en cours risquent de fragiliser la protection de ces milieux en facilitant des projets d’aménagement touchant les écosystèmes aquatiques (création de retenues, modification des zones humides, simplification des procédures environnementales)."

En ce qui concerne les poissons migrateurs, la discussion a surtout porté sur l’anguille et le saumon qui sont selon la fédération de pêche dans une "situation alarmante avec un risque de disparition avéré." S’agissant du saumon, la FNPF a plaidé pour la mise en place d'un plan national saumon porté par le ministère en charge de l’Ecologie.

Ce programme, qui bénéficierait de l'expertise technique de l'Office français de la biodiversité (OFB) et de l'ensemble des parties prenantes, au premier rang desquelles la FNPF, viserait à déployer des mesures concrètes pour la sauvegarde de cette espèce. 

Claude Roustan a d'ailleurs réaffirmé le soutien de la fédération de pêche à l'Office Français de la Biodiversité. "Nous avons besoin d'avoir une police de l'eau dans les départements pour assumer toute la protection des milieux aquatiques et piscicoles et de la biodiversité en général" explique-t-il. 

La régulation du cormoran, une nécessité selon la fédération

Enfin, concernant le cormoran, Claude Roustan est catégorique "Il y a urgence de prendre un arrêté ministériel qui permette aux préfets d'organiser des opérations de régulation du cormoran, aujourd'hui il y a un vide juridique qu'il faut combler". Si dans les Alpes-de-Haute-Provence la population est minime en comparaison d'autres endroits en France, l'oiseau reste tout de même présent.

"Nous avons fourni des études à la ministre pour démontrer qu'il y a une forte prédation du cormoran sur les espèces piscicoles dans certains secteurs, certaines espèces sensibles sont victimes de l'excès de cormorans qui prolifèrent puisque c'est une espèce protégée. Il faut trouver un équilibre il n'y a pas de raison de privilégier une espèce par rapport à une autre donc il y a besoin d'opérer une régulation pour maintenir les populations piscicoles dans nos cours d'eau." 

Un arrêté concernant la régulation du cormoran devrait être publié dans les jours à venir et si la discussion avec la ministre semble s'être bien passée, le président de la fédération de chasse précise rester attentif sur les actions à venir.

Laurie Charrié