Alpes-de-Haute-Provence: trois établissements épinglés pour pratique commerciale trompeuse sur l'origine de la viande

Un morceau de viande. (Photo d'illustration) - Marius Boatca / Flickr
Trois établissements font l'objet de procédures pénales pour pratique commerciale trompeuse, notamment sur l’indication d’origines erronées de la viande, dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Le but de ces contrôles, menés entre le 7 et le 18 avril, était de surveiller l’origine de la viande d’agneau en boucherie et dans les grandes surfaces. Les directions départementales de la protection des populations ont réalisé ces opérations "coup de poing" avant Pâques dans les six départements de la région.
Des contrôles "importants pour tout le monde"
Les contrôles sont programmés par la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS PACA). Mais les services de la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETS-PP 04), services de l’État dans les Alpes-de-Haute-Provence, réalisent toute l’année des contrôles portant sur l’origine des produits alimentaires, à tous les stades des filières.
"Ces contrôles sont importants pour tout le monde, le consommateur, l'éleveur", soutient Guillaume Garcin, président de l’association César, qui réunit éleveurs, coopératives et entreprises d'abattage (Agneau de Sisteron). "Surtout sur ces semaines charnières pour montrer à ceux qui fraudent de ne pas le faire et pour rassurer le consommateur".
Certains professionnels peuvent en effet tromper leurs clients sur le caractère local de leur viande d’agneau ou les appellations et labels mis en avant comme celui chez nous de l’agneau de Sisteron.
Une marque de confiance et un argument de vente
À Manosque, la boucherie Dany Viand, qui vend de l’agneau de Sisteron labellisé, en fait un argument de vente. Lors des contrôles, Pierre Dufour, gérant de l'enseigne, doit montrer le tampon label rouge, l’étiquette présente sur les carcasses d’agneau, le numéro d’abattoir, le nom de l’éleveur ou encore le numéro de l’agneau.
Pour le gérant, travailler avec des produits de qualité et sourcé est essentiel. "C’est de l’agneau de pays, principalement jeune, qui a moins de 150 jours, qui sont de la région", souligne-t-il.
Ce label est une marque de confiance pour les clients. "J’ai confiance en eux, il n’y a aucun souci. Il y a l’agneau, il vient de Sisteron. Le veau, je fais moins attention mais, il est goûteux, il est bon", détaille Marie-Antoinette, habitante de Manosque, avant de poursuivre ses achats.
"J’achète souvent des produits de production française. Ici, la viande est fraîche à des prix raisonnables," assure Jean-Pierre, un habitué. De son côté, Danielle fait attention à l’origine de sa viande. Cette dernière privilégie la qualité à la quantité. "L’agneau de Sisteron vient normalement des Alpes-de-Haute-Provence, de pas très loin. J’évite la Nouvelle-Zélande", assure-t-elle.
En 2024, 446 contrôles ont été réalisés dans la région. Ils ont généré 271 suites correctives ou répressives.