Aix-en-Provence: un détenu manosquin retrouvé pendu dans sa cellule

Des fenêtres à barreaux grillagées de la nouvelle prison d'Aix-Luynes II, dans les Bouches-du-Rhône, le 18 octobre 2018 (image d'illustration). - GERARD JULIEN © 2019 AFP
Macabre découverte au centre pénitentiaire d’Aix-Luynes, dans les Bouches-du-Rhône. Selon les informations de BFM DICI, un détenu de moins de 30 ans a été retrouvé pendu dans sa cellule le samedi 18 février dernier.
Les premiers secours lui ont été apportés mais l’homme est finalement mort. Ce prisonnier était suivi et signalé à l’encadrement médical et à l’administration pénitentiaire. Une enquête a rapidement été ouverte par le parquet d’Aix-en-Provence et confiée au commissariat de la ville.
L'homme souffrait de troubles psychiatriques
Les proches de la victime ont été entendus par les enquêteurs. Selon nos informations, la victime est originaire de Manosque. Dépendant aux produits stupéfiants, l'homme était très défavorablement connu des services de police et de justice pour des faits de violences, vols, vols aggravés et menaces de mort. L’individu souffrait aussi de troubles psychiatriques.
"Sa place était-elle en prison?", demande Imane Pau, délégué UISP Force Ouvrière PACA-Corse au sein du centre pénitentiaire d’Aix-Luynes. "Nous gérons de l’humain. Mais de l’humain qui est parfois malade. Un public qui a besoin de soins pour éviter la récidive et pour cela, il nous faut des moyens supplémentaires".
Et de poursuivre: "les cas psy sont de plus en plus nombreux et nous ne sommes pas formés pour cela. Avec la surpopulation carcérale, cela peut être ultra-tendu. Nous faisons notre possible. Lorsqu’un détenu montre des signes de faiblesse, lorsqu’une audience importante change et que son comportement change, nous faisons immédiatement remonter la situation au corps médical. Mais il est impossible de surveiller un détenu tout le temps", conclut Imane Pau.
Au 1er février, les établissements pénitentiaires français comptaient 72.294 détenus pour 60.662 places opérationnelles. Ce qui représente une densité carcérale globale de 119,2%, contre 115,3% il y a un an, selon les statistiques du ministère de la Justice.