Airbags Takata: Stellantis annonce une nouvelle provision de 768 millions d'euros pour gérer le rappel

Le groupe Stellantis a annoncé ce mercredi avoir effectué une nouvelle provision de 768 millions d'euros afin de faire face aux dépenses liées au rappel des véhicules concernés par le scandale Takata. Au total, les provisions s'élèvent à 1,78 milliard d'euros pour le groupe depuis 2021.

"Annus horribilis" pour Stellantis, dont la rentabilité s'est effondrée l'an dernier, touché notamment par un ralentissement sur le marché américain. Au milieu des problèmes de gammes et de ventes, le groupe a aussi du gérer en Europe cette fois-ci un rappel majeur suite au scandale des airbags défectueux Takata.

Cette campagne de rappel a amené le groupe aux 14 marques à annoncer ce mercredi une nouvelle provision de 768 millions d’euros pour faire face aux dépenses liées aux réparations de centaines de milliers de véhicules.

Cette provision n'est pas la première passée par Stellantis suite à ce scandale. Au total, depuis 2021, le groupe a provisionné 1,78 milliard d’euros pour gérer les campagnes de rappel des airbags Takata. Dans son rapport annuel 2023, le groupe avait ainsi indiqué avoir déployé un "budget Takata" et provisionné 951 millions d'euros pour les campagnes de rappel.

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D'autres groupes ont effectué des provisions

Stellantis n'est pas le seul groupe à avoir effectué des provisions liées à ces rappels pour des airbags défectueux, qui touchent de nombreuses marques automobiles depuis plus d'une décennie. Ford a signalé dans son rapport annuel 2020 que les rappels lui avaient coûté 610 millions de dollars, d'après les Echos, en rappelant que d'autres provisions pouvaient suivre.

General Motors a ainsi provisionné 1,1 milliard de dollars en 2020 lié au scandale Takata, toujours selon les Echos, en rappelant aussi que cela n'était probablement pas fini. "Tout rappel supplémentaire relatif à ces airbags pourrait avoir des conséquences notables sur nos résultats et nos flux de trésorerie", expliquait GM.

Fiat Chrysler avait provisionné 114 millions de dollars en 2018 pour les rappels en Amérique du Nord menés depuis 2014.

Le problème des airbags Takata est connu depuis le début des années 2010 aux Etats-Unis. Des décès suspects ont mis en cause ces airbags fournis par l'entreprise japonaise Takata, qui a reconnu avoir dissimulé un défaut majeur à l'origine ds explosions. En 2017, l'entreprise a déposé le bilan.

Louise de Maisonneuve