Un mois avant la disparition de Lina, le principal suspect filmé en train de braquer une supérette

Le profil du principal suspect dans l'affaire de la disparition de Lina continue d'être étudié dans le détail par les enquêteurs. Celui-ci, qui s'est suicidé le 10 juillet, avait été filmé un mois avant la disparition de l'adolescence en train de commettre un vol dans une supérette de Besançon.
Sur des images de vidéosurveillance que BFMTV a pu se procurer, on peut apercevoir l'homme âgé de 43 ans en train de menacer la caissière avec un couteau, avant de s'enfuir avec le fond de caisse.
"Le monsieur est entré dans le magasin avec un sourire. J'ai forcé pour lui dire 'non, tu fais pas ça'. Il a sorti un couteau et m’a juste dit 'arrête ou je te plante'", explique Kimberley, la caissière de la supérette, au micro de BFMTV.
"Construire le personnage"
Dans la même journée l'homme est suspecté d'avoir volé le sac à main d'une nonagénaire et de l'avoir blessée. Pour ces faits, il aurait dû comparaître devant le tribunal judiciaire de Besançon le 22 juillet. Mais le quadragénaire a été retrouvé pendu quelques jours avant.
Le lien entre le suicide et l'avancée de l'enquête sur la disparition de Lina reste toutefois à établir. D'autres raisons ne sont pas exclues. Une source proche du dossier indique à BFMTV que le suspect avait récemment vécu une "séparation difficile" avant d'être connu des services de police et avait également fait des séjours en établissement psychiatrique.
Pour Marc Rollang, capitaine de gendarmerie et porte-parole de l'association Gendarmes et Citoyens, les témoignages de son entourage tout comme l'analyse de son passé permettront de "construire le personnage" et mieux comprendre le profil du suspect.
Une condamnation en janvier
Le parquet de Narbonne est revenu plus en détail sur le passé judiciaire de Samuel G. Le 6 janvier, ce dernier avait refusé un contrôle des douanes alors qu'il était sous l'emprise de stupéfiants au volant d'une voiture volée dans l'Aude. On ignore à ce stade si ce véhicule est le même que celui où l'ADN de Lina a été retrouvé.
À la suite de cette interpellation, l'homme de 43 ans avait été placé en garde à vue puis en détention provisoire. A l'issue de son procès le 22 janvier, il avait été condamné à 1.500 euros d'amende et à 15 mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans, comme le confirme le parquet.
Après deux jours de recherches relancées cette semaine, Lina, disparue le 23 septembre 2023, est toujours introuvable.