Place de l'Etoile: la maire de Strasbourg annonce une évacuation du campement mardi matin

Vendredi dernier, la justice a ordonné à la mairie l'évacuation du campement de la place de l'Etoile. Invitée de BFM Alsace ce lundi, la maire a annoncé avoir pris les arrêtés nécessaires ce week-end.

Les concernés ont été prévenus ce lundi par la ville. Les migrants de la place de l'Etoile vont être évacués "vraisemblablement" mardi matin, a annoncé la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian sur le plateau de BFM Alsace.

"J'ai pris pendant le week-end, mes dispositions et notamment tous les arrêtés administratifs qui étaient nécessaires suite au jugement rendu par le tribunal administratif", a déclaré la maire de Strasbourg ce lundi.

Vendredi dernier, le juge des référés du tribunal a ordonné à la mairie de procéder à l'évacuation du campement dans un délai de trois jours, qui se terminait donc ce lundi. Interrogée sur ce léger retard d'une journée, Jeanne Barseghian a précisé que tout était "prêt côté ville dès ce matin, mais la préfecture avait besoin de plus de temps pour s'organiser".

Pas de "solutions pérennes"

Une évacuation donc, mais vers où? La préfète du Bas-Rhin a précisé à la maire de Strasbourg que les personnes seront orientées vers un gymnase puis emmenées vers différents lieux, selon leur situation administrative.

Jeanne Barseghian regrette néanmoins l'absence de solutions pérennes. "Il ne s'agit pas d'une opération nettoyage, je m'y refuse. Il s'agit du déplacement de personnes, de familles, parfois d'enfants qui ont besoin d'être informées (...) et qui ont aussi besoin de savoir quelles vont être les prochaines étapes", a-t-elle déclaré.

Avant d'ajouter: "Je n'ai pas à ma connaissance eu vent de solutions pérennes de mises à l'abri pour ces personnes."

Ce lundi, la ville de Strasbourg a annoncé intenter une action en responsabilité contre l'État pour dénoncer la prise en charge des personnes sans domicile. La maire appelle également les élus ainsi que les associations d'autres villes à se porter partie civile.

Marine Langlois