"C’est le début de la dictature": un rabbin victime d'antisémitisme à Strasbourg dépose plainte, une enquête ouverte

Un rabbin de Strasbourg affirme avoir porté plainte suite à des menaces à caractère antisémite, samedi 20 septembre, la veille d’une action de soutien à Gaza. Il pointe du doigt la présence du collectif Palestine 67, bien que ce dernier affirme que "aucun membre du collectif n’était présent" au moment des faits.

Un rabbin de Strasbourg a déposé plainte après avoir été la cible de menaces à caractère antisémite, survenues samedi 20 décembre, selon le média Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA).

Alors qu’il rentrait à pied vers la synagogue de la Meinau, dont il a la charge, le rabbin Mendel Samama a été pris à partie "vers 13 heures", aux abords d’un Monoprix.

"Une essentialisation des Juifs"

"Allez, trace, passe, avance", lui aurait lancé un homme sur un ton sec, selon ses propos rapportés dans les colonnes du journal alsacien. Le religieux évoque également une tentative d’intimidation, dans un contexte tendu marqué par la saisie, par l’individu, d’un galet disposé par le collectif Palestine 67.

"Dans ma tête, je me suis dit: qu’est-ce que je lui ai fait?", a-t-il confié à BFM Alsace "Je pense qu’il y a une essentialisation des Juifs (...) d’une certaine manière, c’est la dictature de la pensée: sinon, on est forcément génocidaire ou tueur d’enfants", poursuit-t-il.

Il évoque également des inscriptions récemment découvertes sur sa boîte aux lettres, avec des mots tels que "génocidaire" ou "tueur d’enfants".

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Une enquête ouverte

De son côté, le collectif Palestine 67 affirme à BFM Alsace, par la voix de Josiane Olff-Nathan, l’une de ses membres, qu’"aucun membre du collectif n’était présent au moment des faits".

"Je voudrais vraiment insister: toutes nos organisations membres du Collectif Palestine 67 ne sont absolument pas antisémites. Nous combattons l’antisémitisme, comme toutes les formes de racisme", assure-t-elle, ajoutant que des mesures seraient prises si un comportement contraire aux valeurs du collectif était avéré.

Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur cet incident. Les forces de l’ordre comptent notamment exploiter les images issues des caméras de vidéosurveillance installées sur la place Kléber, conclut le média alsacien.

Matéo Bastian avec Alexandre Simoes