Attaque de Magdebourg: le préfet du Haut-Rhin au marché de Noël de Colmar pour faire un point sur la sécurité

Après l'attaque à la voiture-bélier, vendredi 20 décembre, sur un marché de Noël de Magdebourg en Allemagne, la question de la sécurisation de ces lieux en France se pose à nouveau. En particulier en Alsace, où cinq personnes étaient mortes et onze avaient été blessées lors d'un attentat à Strasbourg en décembre 2018.
À Colmar (Haut-Rhin), Éric Strumann, le maire de la ville, et les représentants des forces de l'ordre ont accueilli samedi 21 décembre Thierry Queffélec, le préfet du Haut-Rhin. Ce dernier est venu faire un point sur les mesures de sécurité, alors que le niveau du plan Vigipirate est au plus haut sur la trentaine de marchés alsaciens, qui devraient accueillir 4 millions de personnes.
"Nous avons eu des tests de pénétration", a-t-il indiqué à BFM Alsace. Car si un dispositif "peut être très cohérent sur le papier", il faut "le tester" pour en être certain. Un exercice antiterroriste a donc eu lieu in situ dans un village, a-t-il dévoilé.
"Les visiteurs ont été surpris au début, a-t-il remarqué, mais ils ont été conscients que c'était nécessaire de faire travailler nos équipes dans la réalité."
Une présence militaire "rassurante"
Les visiteurs rencontrés sur le marché de Colmar ont indiqué à notre micro avoir forcément en tête l'attaque du marché de Noël de Magdebourg, mais vouloir continuer à vivre. "Globalement on regarde toujours un peu autour de nous, on fait un peu attention", raconte un visiteur, quand un autre affirme que la présence de militaires est "rassurante".
"On pense aux personnes décédées. Je tiens la main de mes enfants, on fait attention à eux", explique une passante.
Une autre souligne ne pas avoir eu "d'hésitation": "On a regardé ce qu'il y avait comme protection. On a vu qu'il y avait des vigiles, ça ne nous a pas empêché de venir."
À Strasbourg, la présence des forces de l'ordre est également particulièrement importante. Pour sécuriser cet événement qui attire plus de trois millions de visiteurs en un mois, plus de 1.000 agents de police ou de gendarmerie et militaires de l'opération Sentinelle sont mobilisés chaque jour, en plus des pompiers et de la sécurité civile.