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Var: une habitante d'Ollioules découvre la mort de son père dans un Ehpad un mois plus tard

Ehpad (photo d'illustration)

Ehpad (photo d'illustration) - Lara Balais / AFP

La fille du défunt n'étant pas désignée comme personne à contacter en cas d'urgence, l'Ehpad ne l'a pas notifiée de la mort de son père.

C'est une situation qu'elle décrit comme un "vol". Une habitante d'Ollioules, dans le Var, a appris la mort de son père, résidant dans un Ehpad de la Drôme, un mois après son décès, rapportent nos confrères de France Bleu Provence.

Cette Varoise n'était plus vraiment en relation avec son père, car les tremblements de ce dernier rendaient les conversations par téléphone difficiles, et elle ne lui rendait plus visite à l'Ehpad de Cauzid, où il résidait.

Le corps conservé pendant 4 semaines

Lorsqu'elle a appris la mort de son père de 72 ans le 22 novembre dernier, elle a eu la stupeur de découvrir qu'il était en fait mort un mois plus tôt, le 26 octobre. Pendant quatre semaines, son corps avait été conservé dans un frigo de la société de pompes funèbres.

En cause: la fille du défunt n'étant pas désignée comme sa personne à contacter en cas d'urgence, l'Ehpad ne l'a pas notifiée de la mort de son père. C'est une demi-soeur de ce dernier, qui devait lui rendre visite le jour de sa mort, qui a donné l'autorisation pour l'inhumation.

Mais sans personne à contacter, les pompes funèbres ont conservé le corps pendant plusieurs semaines, jusqu'à ce que la fille du défunt apprenne sa mort et se charge des obsèques.

Une situation absolument inadmissible pour la Varoise, qui a décidé de porter plainte contre X pour atteinte à l'intégrité du cadavre - le corps de son père, a-t-elle expliqué, étant conservé dans sa simple robe de chambre. Elle considère que les pompes funèbres avaient "un rôle de [l']informer".

De son côté, l'Ehpad a nié toute responsabilité dans ce quiproquo, avançant que la fille du défunt s'est placée elle-même dans cette situation "en ne venant pas voir son père".

Laurène Rocheteau