Un couple du Var interpellé pour une escroquerie pyramidale estimée à 8,5 millions d'euros

Un brassard de policier (illustration) - Christophe SIMON / AFP
Un couple français a été interpellé le 7 septembre dernier dans le cadre d'une enquête sur une escroquerie pyramidale de type "Ponzi", pour un préjudice total estimé à 8,5 millions d’euros, a appris BFM Toulon Var de source policière.
La division de la criminalité organisée et spécialisée du Var avait été saisie pour enquêter sur des mouvements financiers inhabituels sur les comptes bancaires d’un individu varois né en 1972, connu des service de police, entre août 2018 et octobre 2024.
Conseiller financier, ce dernier utilisait l’appellation d’une société civile de placement immobilier (SCPI) parisienne d’achat et de gestion de parkings et box, pour attirer des investisseurs, avant de modifier ultérieurement les contrats au nom de la société civile immobilière (SCI, il enlevait le "P"), dont il était gérant avec son épouse, et qu’il faisait passer pour une filière de la vraie SCPI, détaille la police.
Voitures et montres de luxe
Par ce montage financier frauduleux, le mis en cause rémunérait les investisseurs initiaux grâce aux fonds versés par de nouveaux clients. Il s’acquittait ainsi des intérêts prévus contractuellement, tout en détournant le solde des sommes collectées à des fins personnelles (achat de véhicules, de montres et de maroquinerie de luxe, de bijoux...)
L’exploitation minutieuse des comptes bancaires a permis d’évaluer le préjudice total à 8,5 millions d’euros. Il distribuait 6 millions d’euros à ses clients en remboursements et en paiements d’intérêts, et conservait 2,5 millions pour lui sur divers comptes étrangers.
L'homme a pris la fuite vers les États-Unis afin d’échapper à la procédure engagée par l’administration fiscale mais continuait ses activités délictuelles à distance.
Le 7 septembre, il a été interpellé avec son épouse à leur retour en France, au volant de leur véhicule, une Audi TT, saisie par les enquêteurs. Une moto Honda GL 1800 et la somme de 300.000 euros se trouvant sur les comptes bancaires ont également saisies.
À l’issue de leur garde à vue, les deux mis en cause ont été présentés au juge d’instruction. L’homme était placé en détention provisoire, tandis que son épouse a été soumise à un contrôle judiciaire.