Toulon: poignardée 59 fois, elle craint de voir son ex-compagnon sortir de prison "un jour ou l'autre"

"Une peur" ancrée en elle. En décembre 2017, Aurélie a été poignardée 59 fois par son ex-compagnon. Les faits se sont déroulés devant une école maternelle de Toulon, sous les yeux du fils d'Aurélie. Pour cette tentative de féminicide, l'homme a été condamné en appel vendredi dernier à trente ans de réclusion avec une période de sûreté de vingt ans et une peine de suivi socio-judiciaire. Il avait été condamné en première instance à 25 ans d'emprisonnement.
Quatre ans après les faits, Aurélie souhaite aller de l'avant et se reconstruire. Elle salue une "peine exemplaire" mais explique au micro de BFM Toulon Var, toujours vivre dans la peur que son ex-compagnon sorte de prison.
"J'ai beaucoup d'espoir dans l'avenir mais un jour ou l'autre il va sortir et je suis toujours dans cette crainte, dans cette peur. Même si la peine est exemplaire, ça reste ancré en moi. C'est la fin mais j'ai envie de dire que quand même, on ne peut pas remettre les compteurs à zéro malgré tout", témoigne Aurélie au micro de BFM Toulon Var.
"Une peine exemplaire"
Aurélie parle d'un "chapitre tellement important" avec beaucoup de "blessures physiques et psychologiques". Si les blessures physiques ont cicatrisé, la mère de famille va mettre du temps à se reconstruire. Elle affirme vouloir "essayer malgré tout de vivre".
Son avocate Laurie Franchitto de son côté, salue une peine qui doit servir d'exemple. Elle affirme que cette "peine exemplaire pourrait avoir une visée préventive pour ce type d'acte d'odieux et de féminicide".
Depuis ce mardi, les autorités doivent systématiquement avertir les victimes de violences conjugales de la sortie de détention de leur conjoint violent, que ce dernier soit en attente de jugement ou non.