Toulon: le bailleur efface la dette de 32.000 euros réclamée à une victime de violences conjugales

Contrat de location (illustration). - AFP
Aurélie* va enfin pouvoir tourner la page. Cette Toulonnaise de 44 ans, victime de violences conjugales, avait été frappée d'au moins 59 coups de couteau par son ancien compagnon en 2018 et avait échappé à la mort de justesse. Placé en détention provisoire avant une condamnation en septembre dernier, l'intéressé avait cessé de verser son loyer. Et c'est à Aurélie que le bailleur HLM réclamait les impayés. Une situation que la mère de famille dénonçait lundi sur France Bleu Provence.
Cette dette de 32.000 euros "va être effacée pour madame", a indiqué Batigère à nos confrères ce mardi.
"Elle n'est plus redevable de quoi que ce soit auprès de notre société, a précisé le bailleur. La situation est quand même suffisamment grave et particulière pour qu'on agisse le plus rapidement possible."
L'ex-compagnon devra régler les impayés
Aurélie, qui se sentait "victime une seconde fois", avait envoyé une lettre au bailleur pour lui signifier sa désolidarisation du contrat de location au moment où elle a quitté l'appartement de son ex-compagnon, soit neuf mois avant son agression à l'arme blanche, sous les yeux de son fils.
Le directeur clientèle de Batigère assure n'avoir pas trouvé "trace" de cette demande, envoyée au bailleur qui possédait l'appartement jusqu'en 2019, avant un changement de propriétaire. "Mais nous allons évidemment rattraper la situation et faire en sorte que cette personne ne nous doive plus rien. Nous allons la contacter dans les jours qui viennent", promet Laurent Lett.
Le règlement de la dette des loyers impayés reviendra automatiquement à l'ex-compagnon. Si ce dernier a été condamné à 25 années de prison - il a fait appel de cette décision -, l'intéressé a exprimé le souhait de garder son appartement.
*Son prénom a été modifié.