Prisons visées par des attaques: Gérald Darmanin attendu au centre pénitentiaire de Toulon-La Farlède

La porte de la prison de Toulon-La Fardèle a été visée par des coups de feu, dans la nuit du lundi 14 au mardi 15 avril. Plusieurs autres établissements ont fait l'objet d'attaques coordonnées.

Dans la nuit du lundi 14 au mardi 15 avril, plusieurs établissements pénitentiaires ont fait l'objet d'attaques coordonnées, visés par des incendies de véhicules ou par des tirs à l'arme automatique. Des coups de feu ont été tirés sur la porte de la prison de Toulon-La Farlède, a appris BFM Marseille Provence d'une source policière. Gérald Darmanin se rendra, ce mardi après-midi, au centre pénitentiaire de Toulon pour apporter son soutien aux agents. Il est prévu qu'il s’exprime sur place.

D'après les premières informations, ce sont des tirs à l'arme automatique qui ont visé la porte de la prison. Quinze impacts de tirs de kalachnikovs ont par ailleurs été constatés. Mardi matin, aucune interpellation n'avait été faite. "Aucun personnel n'a été blessé physiquement", affirme également le syndicat local pénitentiaire, FO Justice, dans un communiqué.

Le centre bloqué ce matin par les agents

À Luynes (Bouches-du-Rhône), des véhicules ont également été brûlés sur le parking de l'établissement, tout comme à Valence (Drôme) où un individu à trottinette a mis le feu à des voitures devant le centre pénitentiaire.

Selon une source proche du dossier à BFMTV, ces attaques sont coordonnées. Elles auraient été planifiées en réaction à la création des prisons de haute sécurité, et plus précisément face à la stratégie du Garde des Sceaux contre le narcobanditisme.

En réaction aux dégradations, les agents pénitentiaires de Toulon-La Farlède ont bloqué le centre ce mardi matin jusqu'à l'arrivée du directeur de l'établissement et du directeur régional. Les agents ont finalement décidé de reprendre leur travail, mais en assurant un service minimum, c'est-à-dire s'occuper des unités sanitaires, encadrer les parloirs avec la famille et autoriser une seule promenade pour les détenus.

Clémence Roualdes, Cindy Chevaux et Boris Kharlamoff