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"On a tué mes filles": une quinzaine de brebis retrouvées mortes au Luc, le loup suspecté

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Au matin de Noël, Claude Lasset a découvert 14 de ses brebis mortes, probablement tuées par une attaque de loups. Les survivantes, dont des agneaux, sont blessées à la gorge ou aux poumons.

Dans cette bergerie du Luc, dans le Var, un berger a fait une macabre découverte le matin de Noël. Quatorze de ses brebis ont été tuées, par ce qui a tout l'air d'être une attaque de loups, dans la nuit du 24 au 25 décembre.

"On m'a tué mes filles, on m'a tué mes gosses. Je passe 365 jours par an avec ça toute l'année, je les vois naître, je les vois grandir", déplore Claude Lasset.

Les survivants, autant brebis qu'agneaux, sont blessées aux poumons ou à la gorge. C'est la première fois que ce berger est victime d'une attaque d'une telle ampleur. Et maintenant sa plus grande peur est de trouver d'autres carcasses de ses animaux.

"On n'en peut plus de ces bestioles"

"Il faut arrêter là, on n'en peut plus, et je ne suis pas le seul", avance Claude Lasset. "On est tous pareils, tous les bergers, tous les éleveurs, on n'en peut plus de cette bestiole, on ne vit plus."

Il se questionne sur la suite: "Comment on fait maintenant? Peut-être que l'an prochain on ne descendra pas. On va arrêter, si ça continue on arrête."

Comme l'avaient demandé de nombreux bergers, la réglementation qui protégeait le loup sera allégée à partir de mars 2025. Mais Claude Lasset reste sceptique. Et pour cause, cette nouvelle loi au niveau européen, va davantage permettre d'étendre aux pays qui le souhaitent, les exceptions déjà appliquées en France, et qui permettent d'abattre des loups.

Aujourd'hui, par la prise d'arrêtés préfectoraux, il est autorisé d'abattre 19% de la population de loups chaque année.

Laura Berlioz et Maïwenn Furic