Var: un élevage ovin décimé à Bormes-les-Mimosas, une nouvelle attaque de loups suspectée

C'est un ras-le-bol pour cette éleveuse. Mercredi 4 décembre, aux environs de 10 heures, Cécile Desproges a retrouvé deux béliers et deux agneaux gisant au sol à Bormes-les-Mimosas, dans le Var.
Pour elle, il n'y a aucun doute: il s'agit d'une nouvelle attaque de loups. Dix jours plus tôt, ce sont huit de ses bêtes qui ont été tuées dans son exploitation.
"La dernière attaque, je me suis retenue de ne pas m'écrouler en sanglots", confie-t-elle à BFM Toulon Var.
Des loups près des zones urbanisées?
Ce qui inquiète particulièrement l'éleveuse d'ovins, c'est que cette nouvelle attaque présumée a eu lieu à seulement quelques kilomètres d'une zone urbanisée.
"Ça devient vraiment critique parce que s'il (le loup, ndlr) n'a plus peur de passer par la route ou les lotissements, ça veut dire qu'il ne craint pas l'humain", explique-t-elle.
Malgré la présence de ses chiens et l'installation de fils électriques, Cécile Desproges estime que "ça ne suffit pas" à prévenir les prochaines attaques. "C'est compliqué parce qu'on ne sait plus si on peut aller en colline, si on peut aller en plaine, si on peut aller en zone semi-urbanisée ou pas", poursuit-elle.
Un changement de statut pour le loup
"On ne sait plus où on peut mettre nos bêtes pour arriver le matin et qu'elles soient encore en vie", déplore l'éleveuse d'ovins.
En un an, Cécile Desproges a été victime de onze attaques de loups présumées, causant la mort de 25 bêtes adultes entre le mois de mai et celui de décembre.
Depuis le 3 décembre, le loup est passé d'espèce "strictement protégée" à "espèce protégée". Ce changement de statut suggère que l'animal pourra davantage être prélevé à partir du mois de mars 2025.