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Marine Le Pen condamnée: des magistrats se mobilisent à Draguignan en soutien à leurs homologues menacés

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Le vendredi 4 avril, une trentaine de magistrats se sont réunis sur les marches du palais de justice de Draguignan en soutien à leurs collègues. Plusieurs d'entre eux ont été menacés sur les réseaux sociaux par des individus, dont cinq ont été aujourd'hui identifiés.

Une trentaine de magistrats se sont mobilisés ce vendredi 4 avril à Draguignan (Var) sur les marches du palais de justice. Tous ont pris position pour manifester leur soutien à l'encontre de leurs collègues menacés à la suite de la condamnation de Marine Le Pen et de plusieurs cadres du RN.

"Ce rassemblement est très symbolique en ce qui concerne cette maison de Draguignan, et pour le Var, au sens large. Il l'est de toute façon dans l'intégralité du pays", affirme Emmanuel Bonnemain, avocat et membre du Conseil de l'Ordre, à BFM Toulon Var.

Il poursuit : "C'est dans chacune des juridictions de France que tous les citoyens, et pas seulement ceux de la famille judiciaire, doivent s'élever et se lever pour dire, au même titre que le pouvoir exécutif et que le pouvoir législatif, que l'institution judiciaire doit être préservée".

Cinq suspects identifiés

Ce regroupement intervient après le cyberharcèlement subi par deux magistrats du ministère public sur les réseaux sociaux à l'issue du procès du Rassemblement national.

La juge Bénédicte de Perthuis est notamment la cible de menaces "préoccupantes" après avoir rendu cette décision de justice avec d'autres magistrats.

Dans ce contexte, une enquête a permis d'identifier cinq suspects, affirmait Marie-Suzanne Le Quéau, procureure générale près la cour d'appel de Paris, dans les colonnes du Parisien.

Le 31 mars, la justice a reconnu coupable Marine Le Pen de détournement de fonds publics dans le cadre du procès des assistants parlementaires européens du Front National. Elle a été condamnée à 5 ans d'inéligibilité avec exécution immédiate et quatre ans de prison, dont deux ferme.

Sur le plateau de TF1, la leader du RN a dénoncé la décision de Bénédicte de Perthuis, affirmant que celle-ci souhaitait "m'empêcher de me présenter et d'être élue à l'élection présidentielle".

Mélanie Hennebique