Installation d'un campement Rom à Carcès: le maire prévient les chasseurs par SMS puis reconnaît une "erreur de formulation"

Après avoir prévenu les autorités, c'est un SMS controversé qu'a envoyé cette semaine Alain Ravanello, le maire de Carcès (Var), à des chasseurs de sa ville, alors qu'un campement de Roms s'est récemment installé dans la commune voisine du Thoronet.
"Je demande à tous les chasseurs disponibles de veiller à ce qu'aucune installation de ces indésirables ne se fasse chez nous", a-t-il écrit dans son message. Aujourd'hui, le maire assure que ce SMS ne doit pas être mal interprété.
"Je ne suis pas devenu fou"
"Je ne suis pas devenu fou. Il n'est pas question d'ouvrir la chasse à la communauté Rom. Il n'est pas question d'appel à la violence ou au meurtre. On est à la campagne, on est apaisé, on n'est pas fou", a-t-il soutenu au micro de BFM Toulon Var.
Toutefois, avec la prise de recul, l'édile de Carcès admet une erreur dans la formulation de son message aux chasseurs.
"Effectivement, après avoir relu le texto, je me suis dit: il est vrai que j'aurais pu le formuler autrement. Cela dit (...), si l'occasion devait se représenter, je ferais exactement la même chose, avec une autre formulation", explique-t-il.
Un terrain privé occupé cinq mois l'an dernier
L'année dernière, une communauté de Roms s'était installée sur un terrain privé de Carcès pendant cinq mois. Les frais engendrés par la remise en état des lieux après leur passage s'étaient élevés à près de 40.000 euros pour les propriétaires.
Dans la commune avoisinante de Vins-sur-Caramy, un campement de Roms s'est également installé le mois dernier. Le maire Jean-Luc Bonnet a regretté les longues procédures à engager pour permettre le départ de la communauté.