BFM Var
Var

Habitants bloqués au Muy après l'effondrement d'un pont: une passerelle va être mise en place d'ici "24 à 48h"

placeholder video
Après l'effondrement d'un pont au Muy (Var), ce dimanche 27 octobre, les services de l'État annoncent la mise en place très prochaine d'une passerelle pour rétablir l'accès à une résidence habitée par près de 600 personnes.

Myriam Garcia, sous-préfète de Draguignan, a annoncé lors d'un point presse, ce lundi 28 octobre, la mise en place d'une passerelle, dans un délai de "24 à 48h", afin de redonner un accès piéton aux près de 600 habitants d'une résidence bloquée depuis l'effondrement d'un pont au Muy (Var).

"Le domaine n'est pas coupé du monde", a-t-elle assuré. Afin de "compenser le pont", une entreprise a été sollicitée et pourrait ainsi bâtir une passerelle sous deux jours. Dans un premier temps, ce franchissement sera exclusivement piéton, avant de permettre potentiellement le passage des voitures.

"S'agissant de la passerelle piétonne à vocation routière, les services de l'État vont faciliter grandement la mise en place de la passerelle, indique Myriam Garcia qui, malgré les "procédures à respecter", souhaite accélérer le processus "pour le bien des résidents."

Les accès en eau et électricité rétablis

Depuis son effondrement, le pont a été condamné, bloquant ainsi tout accès aux véhicules classiques à la résidence de loisir des Canebières. Afin de venir en aide aux habitants bloqués, l'alimentation en électricité a été rétablie par Enedis, indique la sous-préfète. Pour l'eau potable, la résidence a décidé de confier la sécurisation à une entreprise privée qui "doit mettre en place demain (ce mardi) une solution pérenne".

Comme le système d'alimentation électrique, celui en eau, passait également sous le pont. Actuellement, les résidents ont cinq jours de réserve en eau, souligne Richard Szczepanski, gérant du lieu.

Depuis le 25 octobre, la supérette qui se situe à l'intérieur du domaine avait fermé ses portes. "On a organisé l'approvisionnement et la réouverture de la supérette pour les résidents", poursuit Myriam Garcia. À cet effet, le gérant de la supérette va, durant l'après-midi, être acheminé vers un supermarché "pour revenir avec des provisions et permettre la distribution à ceux qui n'en n'ont pas".

Des évacuations depuis ce dimanche

De nombreux services de l'État ont été dépêchés sur place, notamment pour la prise en charge de résidents qui ont des traitements médicamenteux. "Nous avons fait monter un infirmier sapeur-pompier hier, un médecin du Samu qui ont vu les résidents sous traitement", ajoute Richard Szczepanski, qui indique qu'une "quinzaine" de personnes ont été traitées.

Trois évacuations ont également eu lieu, à l'aide d'un hélicoptère, ce dimanche 27 octobre, en direction d'Ehpad et d'hôpitaux. "À tout moment aujourd'hui nous pouvons faire venir cet hélicoptère en cas d'urgence." Une quatrième évacuation, cette fois-ci sans caractère urgent, a eu lieu ce lundi.

Ce mardi 29 octobre, une trentaine de résidents qui ont annoncé leur souhait de quitter le domaine vont pouvoir être acheminés par voie terrestre jusqu'à la gare des Arcs. "On est en train d'organiser leur évacuation en piéton parce que le pont ne peut pas être rétabli à la circulation routière."

Emploi de véhicules militaires

Des véhicules militaires vont ainsi emprunter une piste forestière pour acheminer des touristes venus de France, Belgique ou Pays-Bas. L'armée française avait indiqué à l'AFP ce lundi avoir été sollicitée pour aider à l'évacuation d'une partie des vacanciers bloqués.

"Les armées se tiennent prêtes à venir en aide à la population, en soutien aux unités de la sécurité civile et aux pompiers du Var", a-t-elle ajouté, précisant que le 21e RIMa (Régiment d'infanterie de marine) était sur place pour évaluer la faisabilité du transport des personnes.

L'idée de généraliser ces pistes forestières pour des véhicules légers a été évoquée, néanmoins, selon la sous-préfète de Draguignan, le risque est trop élevé. "L'hypothèse n'a pas tenu car le sol est trop meuble, il risquerait d'y avoir des ornières."

L'étape d'après, selon la sous-préfète qui évoque des "offres", est de rebâtir un autre pont. Des contacts ont été établis avec le Centre national des ponts et de secours alors que des "entreprises qui disposent de ponts" ont également été jointes.

Cette démarche prendra "plusieurs semaines", souligne le gérant du domaine Richard Szczepanski qui estime le coût total de l'opération de "100.000€ à beaucoup plus".

Arthus Vaillant