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Fréjus: un élu RN poursuivi pour "provocation à la haine raciale" relaxé en appel

Patrick Renard

Patrick Renard - Ville de Fréjus

Patrick Renard, adjoint du maire RN de Fréjus David Rachline, poursuivi pour "provocation à la haine raciale", a été relaxé ce mardi 22 avril en appel.

Patrick Renard, adjoint du maire RN de Fréjus David Rachline, qui était poursuivi pour provocation à la haine raciale après une publication sur un couple mixte sur Facebook, a été relaxé en appel ce mardi 22 avril, a appris l'AFP auprès d'un des avocats du dossier.

Cette décision confirme la relaxe prononcée en première instance, selon Me Alain Lhote, avocat de La Maison des potes - Maison de l'égalité, association qui lutte contre le racisme et les discriminations et s'était portée partie civile dans ce dossier.

Le parquet de Draguignan (Var) avait fait appel du premier jugement de relaxe rendu en janvier 2024, provoquant un second procès.

Une publication controversée à l'origine de la procédure

Le 14 février 2021, Patrick Renard avait vivement réagi à un spot de la sécurité routière montrant un couple s'apprêtant à faire l'amour avec le slogan "la vie est plus forte qu'un dernier verre avant de prendre la route".

"Trop c'est trop", avait alors commenté l'adjoint chargé de la sécurité à Fréjus, sur un fond d'emojis en forme d'étron, au sujet de ce spot mettant en scène un homme noir et une femme blanche.

L'association locale Forum républicain avait saisi la justice de cette publication, rapidement supprimée. David Rachline avait alors suspendu son adjoint, avant de le réintégrer quelques mois plus tard, toujours en tant qu'adjoint mais plus chargé de la sécurité. Le septuagénaire est désormais délégué à la salubrité publique.

Patrick Renard avait contesté devant les enquêteurs toute interprétation raciste de son message, assurant qu'il s'était insurgé du caractère érotique du clip, dont il ne voyait pas le rapport avec la sécurité routière.

L'avocat de la Maison des Potes a regretté que les poursuites initiales n'aient pas porté sur le chef d'injures raciales, qui auraient pu être caractérisées, selon lui, notamment par les emojis en forme d'excrément.

A.Si. avec AFP