Formule 1: l'agglomération Sud Sainte-Baume refuse de régler la dette colossale du Grand Prix de France

750.000 euros. C’est la somme que l’agglomération Sud Sainte-Baume doit verser pour éponger en partie la dette du groupement d’intérêt public (GIP) du Grand Prix de Formule 1.
La course automobile s'est déroulée au circuit Paul-Ricard du Castellet (Var) entre 2018 et 2022 et a laissé derrière elle une dette faramineuse, estimée à environ 12 millions d'euros.
"Le principe d'équité n'est pas respecté"
Celle-ci doit être en partie remboursée par différents acteurs publics, tels que le Conseil départemental du Var ou la métropole de Toulon. Le montant réclamé à la Communauté d'agglomération est jugé disproportionné par son président Jean-Paul Joseph.
Ce dernier a organisé une conférence de presse ce lundi 5 mai. Il a estimé auprès de BFM Toulon Var que "le principe d'équité n'[était] pas respecté".
"Nous représentons 2,2% du GIP. La métropole toulonnaise et le département du Var, qui représentent 14,8% du GIP, eux, on ne leur demande que 484.000 euros. Ça me paraît injuste et inéquitable", déplore-t-il.
Selon lui, le département du Var avait pourtant formulé une proposition pour que l'agglomération paie selon "sa proportion au GIP", soit 72.000 euros. Le GIP était en charge de l'organisation du Grand Prix entre 2018 et 2022. Il a été dissous par arrêté du préfet de région le 1er mars 2024.
Une enquête préliminaire pour favoritisme
Une enquête préliminaire a été ouverte en septembre 2023 par le parquet de Marseille, pour favoritisme, détournements de fonds publics et recel.
Dans un document partagé aux journalistes présents à de cette conférence de presse, Jean-Paul Joseph s'étonne du "train de vie général du GIP" et dit avoir décelé "plusieurs infractions pénales potentielles".
Il compte solliciter le procureur de la République pour savoir où en est l'enquête judiciaire, et se constituer partie civile, si des infractions sont constituées.