Guerre en Ukraine: Twitter bloque à son tour l'accès à RT France et Sputnik

Le réseau social Twitter a à son tour bloqué les comptes des médias russes RT et Sputnik dans l'Union européenne, conséquence d'une interdiction décidée par les Etats membres et entrée en vigueur mercredi.
Ces deux médias sont accusés d'être des instruments de "désinformation" de Moscou dans sa guerre contre l'Ukraine, selon la décision des Etats membres de l'UE.
Il est désormais impossible de consulter les différents comptes Twitter de RT et Sputnik. Quand on essaie, la mention "Compte à accès restreint" s'affiche.
Elle est suivie du message: ce compte "a été suspendu au Portugal, en Finlande, en Suède, en Irlande, en Slovénie, en République tchèque, en Pologne, en Slovaquie, en Hongrie, en Italie, à Malte, en Allemagne, en Grèce, en Roumanie, aux Pays-Bas, en Bulgarie, en Autriche, au Luxembourg, en Lettonie, au Danemark, en Lituanie, en Croatie, en Estonie, à Chypre, en France, en Espagne, en Belgique, en réponse à une exigence légale".
Twitter sanctionne des anciens journalistes de RT France
Selon la décision parue mercredi au Journal officiel de l'UE, les contenus de Sputnik et des chaînes de RT (ex-Russia Today) en anglais, allemand, français et espagnol ne peuvent plus être diffusés sur les réseaux de télévision et sur internet.
Avant même son entrée en vigueur officielle, des géants d'internet avaient pris les devants: Facebook et Instagram (groupe Meta) avaient annoncé lundi qu'ils bloquaient dans les pays de l'UE les contenus publiés par RT et Sputnik, suivis mardi par YouTube. Leurs applications ont quant à elles été supprimées de l'App Store et du Play Store d'Apple et Google.
Par ailleurs, Twitter a ajouté la mention "Média affilié à un Etat, Russie" sur le compte Twitter personnel de certains journalistes et anciens journalistes de RT. Contacté par BFMTV, l'entreprise n'a pas souhaité expliquer la raison de cette nouvelle mention.
Cette mention revient "à marquer au fer rouge les comptes personnels de certains collègues journalistes", s'est inquiétée dans un communiqué la section du SNJ (Syndicat national des journalistes) à RT France.
Elle a dénoncé une "chasse aux sorcières" et a fait état de "menaces physiques reçues par plusieurs membres de la rédaction".