Tech&Co
TikTok

Interdiction de Tiktok aux Etats-Unis: Oracle pourrait jouer un rôle clé dans le rachat de l'application

placeholder video
Donald Trump va s'entretenir vendredi avec Xi Jinping pour finaliser l'accord qui scelle le destin de Tiktok. Si depuis janvier, plusieurs entreprises et investisseurs ont déposé des offres pour racheter l'application, Oracle figure parmi les candidats les plus sérieux.

La question est sur toutes les lèvres depuis plus d'un an. Qui va bien pouvoir mettre la main sur la branche américaine de Tiktok? En vertu d'une loi de 2024, le réseau social est menacé d'interdiction aux Etats-Unis si sa maison-mère ByteDance ne cède pas sa plateforme à un propriétaire non chinois.

Depuis, les négociations peinent à avancer. Après de nombreux retournements de veste, d'âpres discussions et plusieurs reports de l'échéance de l'interdiction, Donald Trump en est certain: un accord a enfin été trouvé avec la Chine.

Plusieurs offres sur la table

L'annonce a été faite par le président des Etats-Unis lundi 15 septembre via Truth Social. "Un accord a également été conclu concernant une 'certaine' entreprise que les jeunes de notre pays souhaitaient vivement sauver. Ils seront ravis!", lance-t-il. Le lendemain, Donald Trump n'a pas hésité à confirmer, à nouveau et un peu plus clairement, l'information.

"Nous avons un accord pour Tiktok. J'ai conclu un accord avec la Chine. Je vais parler vendredi au président (chinois) Xi (Jinping) pour tout confirmer", rappelle-t-il à des journalistes avant de partir pour une visite d'Etat au Royaume-Uni.

L'application passera donc sous pavillon américain. Pour le moment, peu de détails ont été divulgués concernant ce mystérieux accord sur Tiktok. Aucun détail du schéma de cession n’a été dévoilé par les autorités des deux pays. Surtout, le nom de l'acheteur n'a pas été révélé.

Ces derniers mois, plusieurs groupes d'investisseurs ont manifesté leur intérêt pour TikTok. Le géant de l’e-commerce, Amazon, a ainsi soumis une offre en avril dernier pour racheter entièrement la plateforme. Une offre qui n'avait pas été jugée crédible par la Maison Blanche. D’autres candidats, comme la start-up d’intelligence artificielle Perplexity AI, ou encore le youtubeur MrBeast sont également en lice.

Le Projet Liberty, porté par le propriétaire de l’Olympique de Marseille, Frank McCourt, a également déposé une offre pour racheter l'application de vidéos courtes... sans son algorithme. Le groupe espère créer de toutes pièces un système comparable. Un détail qui incité les analystes à douter de sa chance de remporter l'appel d'offres.

Oracle, pressenti pour racheter Tiktok?

Comme le rapporte CBS, Oracle serait un des candidats les plus sérieux au rachat de Tiktok. En janvier, Donald Trump avait déclaré qu'il soutiendrait Larry Ellison, président exécutif d'Oracle et fervent soutien de Trump, pour le rachat des actifs américains de l'application. Le géant informatique américain, spécialisé dans la gestion des données et les services de cloud, aurait les faveurs de l'administration Trump et du chinois ByteDance.

Rien d'étonnant puisque Oracle est déjà en relation avec l'application. Depuis 2022, l'entreprise est au coeur du Projet Texas. Elle stocke les données des utilisateurs américains sur ses serveurs américains. Elle est également chargée de garantir l'intégrité de l'algorithme. En 2020, Oracle avait été pressenti pour racheter Tiktok, déjà menacé d'interdiction par la première administration Trump.

Si cette fois-ci, l'accord abouti, l'activité américaine de Tiktok serait en partie rachetée par un consortium d'entreprises réunies sous la houlette d’Oracle. Preuve de l'engouement autour du géant de la tech, son action a bondi de plus de 3% lundi 15 septembre juste après l'annonce de l'accord entre les Etats-Unis et la Chine.

Les détails finaux du rachat de l'application seront finalisés vendredi 19 septembre. Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping doivent ainsi s'entretenir pour finaliser l'accord. Ils devront trancher l'épineuse question de la propriété de l'algorithme, si cher aux yeux de Pékin.

Salomé Ferraris