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Donald Trump va -t-il (vraiment) bannir Tiktok des États-Unis?

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Donald Trump a précisé au micro de NBC qu'il envisageait d'accorder un nouveau sursis à Tiktok, en absence d'accord avec Pékin.

C'est un feuilleton qui ne risque pas de se terminer. Comme le rapporte Fortune, Donald Trump a affirmé que Tiktok serait "protégé" et qu'il prolongerait le délai pour éviter que l'application de vidéos courtes ne soit bannie des États-Unis.

"Je ne devrais peut-être pas le dire, mais Tiktok me tient particulièrement à cœur", lance-t-il auprès de NBC. "J'ai une petite affection particulière parce que j'ai gagné 36 points auprès des jeunes."

En effet, l'an dernier, l'administration Biden a signé une loi menaçant Tiktok d'interdiction aux Etats-Unis. Concrètement, Bytedance, la maison-mère de l'application, avait jusqu'en janvier pour vendre ses activités américaines sous peine d'être interdit dans le pays.

"Simplement retarder" le délai

Donald Trump a décidé, par deux fois, de reporter l'entrée en vigueur de 75 jours. Techniquement, la plateforme chinoise a donc jusqu'au 19 juin pour se conformer à la loi.

Et le président des Etats-Unis ne semble pas avoir l'intention de faire appliquer cette loi. Il a ainsi précisé que si aucun accord n'était conclu pour vendre les opérations américaines de Tiktok avant la nouvelle date butoir, il accorderait à l'entreprise une autre prolongation.

Rien d'étonnant puisque Donald Trump avait déjà affirmé en avril dernier vouloir "simplement retarder" l'accord Tiktok avec la Chine "jusqu'à ce que cette affaire fonctionne", précisant que tout dépendait de la Chine.

Les annonces de Donald Trump concernant les droits de douane ont en effet fait capoter tout accord pour racheter Tiktok, malgré les nombreuses propositions d'investisseurs sur la table. Washington a décidé en avril dernier de relever à 145% les surtaxes visant Pékin.

Toutefois, Donald Trump n'a pas le pouvoir d'annuler la loi qui menace le réseau social, seulement la suspendre. Pour cela, il devrait obtenir l'accord du Congrès, qui avait voté avec un large soutien bipartisan l'interdiction de Tiktok en avril 2024.

Salomé Ferraris