Mort de Jean Pormanove: pour l'avocat d'un streameur proche de la victime, l'autopsie "exonère médicalement" la responsabilité de son client

Tom Michel, avocat du streameur Safine H., plus connu sous le pseudo de Safin, explique sur BFMTV ce jeudi 21 août que les résultats de l'autopsie de Jean Pormanove "exonèrent médicalement" la responsabilité de son client. "Mon client n'avait pas connaissance (...) de potentielles problématiques d'ordre cardiaque" concernant la victime, précise-t-il sur notre antenne.
L'autopsie du streameur Jean Pormanove, dont les résultats ont été publiés ce jeudi, révèle que "les causes probables du décès apparaissent donc d’origine médicale et/ou toxicologique."
"Absence de lésions traumatiques"
La mort de Jean Pormanove, de son vrai nom Raphaël Graven, a suscité une vive émotion sur les réseaux sociaux. Celle-ci est intervenue ce 18 août lors d'un direct sur la plateforme Kick, connue pour ses règles de modération moins strictes que Twitch.
"À la lumière de ces éléments, les médecins experts considèrent que le décès n’a pas une origine traumatique et n’est pas en lien avec l’intervention d’un tiers", écrit le parquet dans un communiqué.
La victime est accompagnée de deux autres streamers, qui ont pour pseudos Safine et Naruto. De nombreux internautes ont fait état de sévices commis par ces derniers à l'encontre de Jean Pormanove ces derniers jours dans le cadre de ce direct. Tom Michel défend son client en invoquant l'idée du "scénario" et avance le "consentement" de la victime.
Une enquête ouverte par le parquet de Nice
"Tout ce qu'on a vu était consenti", souligne l'avocat, invoquant "des violences en partie simulées" et en faisant le parallèle avec "le catch ou le cinéma.
"Moralement, ce qu'on voit est dérangeant", poursuit Tom Michel sur notre antenne, notant que, "juridiquement à ce stade", son client est "présumé innocent, et même pas accusé".
Le parquet explique aussi que l'autopsie a montré "l'absence de lésions traumatiques tant au niveau interne qu'externe, notamment au niveau du visage et du crâne, pouvant expliquer le décès et l'absence de lésions correspondant à des brûlures".
Mis en cause dans une enquête pour des soupçons de maltraitance envers des personnes vulnérables, Safine et Naruto avaient été placés en garde à vue en janvier 2025, avant d'être finalement relâchés.
Après la mort du streameur de 46 ans ce lundi, une enquête a été ouverte par le parquet de Nice et la brigade de recherches. Celle-ci "se poursuit", précise le parquet et les résultats de l'autopsie "seront mis en lien" à l'investigation.