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Humiliations sur une plateforme de streaming: deux influenceurs niçois placés en garde à vue puis relâchés

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Deux influenceurs niçois ont été placé en garde à vue ce mercredi 8 janvier avant d'être remis en liberté. Ils sont soupçonnés de produire des vidéos en direct d'humiliation de personnes vulnérables. Une enquête préliminaire est ouverte depuis le 16 décembre.

"Naruto" et "Safine", deux influenceurs originaires de Nice âgés d'une vingtaine d'années ont été placés en garde à vue ce mercredi 8 janvier. Cette interpellation ainsi que la perquisition menée dans le studio d'enregistrement des deux vidéastes dans la commune de Contes s'inscrit dans le cadre d'une enquête préliminaire du parquet de Nice pour provocation à la haine, violences sur personnes vulnérables et diffusion d'images portant atteinte à l'intégrité des personnes.

Les deux hommes ont été libérés le jour même de leur arrestation. Le service local de police judiciaire de Nice poursuit ses investigations et va exploiter le matériel informatique et audiovisuel qui a été saisi. Les deux influenceurs contestent les faits.

160.000 abonnés et des dons financiers

"Naruto" et "Safine" apparaissent régulièrement dans des vidéos postées sur une chaîne de la plateforme de streaming Kick. Ils réalisent des émissions en direct pour leur 160.000 abonnés en contrepartie de dons financiers. Ces influenceurs ont gagné en notoriété en se filmant en compagnie de deux personnes dont ils se moquent avec leur communauté pour leur handicap, leur capacité intellectuelle ou leur façon de s'exprimer.

Le parquet de Nice s'est saisi après la publication d'une enquête sur le sujet dans Médiapart le 15 décembre. "Les gens sont là pour voir les réactions de JP et Coudoux, leurs réactions sont beaucoup plus atypiques (...). On sait ce qui fait rire et ne pas rire les gens", s'était défendu "Naruto" dans les colonnes du site.

Face aux enquêteurs, les deux influenceurs ont nié les faits. Dans son communiqué, le procureur de la République de Nice, Dominique Martinelli, explique que les personnes victimisées par "Naruto" et "Safine" ont contesté la commission d'infractions.

La plateforme Kick, lancée il y a deux ans est parvenue à attirer un nombre croissant de streamers en proposant une rémunération plus importante que celle de la plus grande plateforme de streaming actuellement, Twitch. D'ailleurs, cette dernière dispose également de règles plus strictes sur le contenu des émissions diffusées en direct.

Arthur Descudet avec Florent Bascoul