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Vire Normandie: 300 foyers alimentés en électricité grâce à une centrale hydroélectrique rénovée par un père et son fils

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Ce projet de rénovation aura coûté 700.000 euros à cette famille de Vire-Normandie. Ils espèrent un retour sur investissement, entre huit et dix ans.

C'est un rêve qui se concrétise enfin pour Serge et Antoine. Depuis trois semaines, ce père et son fils alimentent désormais 300 foyers de Vire Normandie (Calvados), avec leur propre énergie verte. Après deux ans de travaux, les voilà propriétaires d'une centrale hydroélectrique qu'ils ont eux-mêmes rénové.

"C'est un sentiment de grande satisfaction, parce que ce chantier, qui était quand même assez important et assez complexe, s'est bien déroulé, déclare à BFM Normandie, Serge Poisson, rénovateur de la centre hydroélectrique. Vraiment là, on arrive à l'aboutissement. On produit notre énergie."

"Un projet familial"

Pour cet ancien employé d'EDF, remettre en route des vieux moulins est une passion. Depuis dix ans, il alimente déjà 200 foyers virois, grâce à une autre centrale hydroélectrique qu'il a remis en marche. Une passion qu'il a transmise à son fils, Antoine, ingénieur, qui a déjà une dizaine de projets comme celui-là, derrière lui. Travailler en famille est donc un plaisir supplémentaire.

"C'était super, raconte Antoine Poisson, ingénieur et rénovateur de la centre hydroélectrique. On a deux modes de fonctionnement un peu différents, mais à la fin on arrive à un projet qui est chouette et abouti."

Pour l'ingénieur, cette rénovation "est plus qu'un projet à deux": "C'est vraiment un projet familial avec notre maman, notre sœur. Tout le monde est derrière nous et voilà."

10 ans et 700.000 euros

Au total, il aura fallu 10 ans et 700.000 euros à cette famille pour créer son énergie et la distribuer localement. Une fierté pour Serge.

"Je suis un pur produit du terroir, je suis Virois, explique-t-il. J'ai l'impression de rendre un service à ma commune, à ma région. Pour moi, c'est important."

Père et fils vendent leur énergie à 0,19 centime du kilowatt et espèrent un retour sur investissement, entre huit et dix ans.

Paul Biloquet et Solenne Bertrand