"Tout le monde s'inquiète": dans la Manche, les pêcheurs à pied subissent la surmortalité des coquillages

Les pêcheurs à pied s'inquiètent face à la surmortalité des coquillages cueillis. Sur l'estran de la baie des Veys, dans la Manche, les gisements s'amenuisent. La mortalité des coquillages a atteint sur certaines zones de pêche près de 80%.
À la pointe de Brévands, les coquillages ne sont plus aussi nombreux qu'avant. Quelques années auparavant, la baie en était recouverte. "Ça ne tient plus, les baies s'envasent, c'est pas terrible", déplore un pêcheur.
"On ne sait pas ce qu'on va trouver"
Aujourd'hui il faut gratter longtemps pour espérer en trouver quelques-uns. "Tout le monde s'inquiète, on ne sait pas où on va. On vient ici, mais on ne sait pas ce qu'on va trouver", témoigne Jacques Robichon, représentant des pêcheurs à pied dans la Manche.
Les différentes pollutions des eaux côtières et le dérèglement climatique sont pointées du doigt comme principales causes de cette disparition progressive. Les pêcheurs réclament des investigations pour trouver les causes de la surmortalité des coques. Ils demandent également l'ouverture de nouveaux gisements, notamment dans les zones où seule la pêche de plaisance est autorisée.
"Il faut des analyses"
"Il faut qu'il y ait des analyses de faites au niveau de la pêche en ce qui concerne la Manche ça c'est une priorité et le Calvados qu'ils nous ouvrent les gisements où il y a des coques et où on ne peut pas aller", soutient Viveline, pêcheuse à pied.
Dans le viseur des pêcheurs, les stations d'épuration à proximité. "Il n'y a pas d'analyse de faite, mais si les plaisanciers y vont et qu'ils s'intoxiquent, ça se passe comment", s'interroge la pêcheuse.