Tags antisémites sur la synagogue de Rouen: la présidente de la communauté juive fait part de son "sentiment d'écœurement"

"Je suis écœurée, c'est lamentable, c'est lâche, abominable, ça ne s'arrête pas." Des croix gammées et inscriptions antisémites ont été découvertes ces dimanche 5 et lundi 6 janvier sur la synagogue de Rouen et des bâtiments alentours.
Après ces agissements, Natacha Ben Haïm, présidente de la communauté juive de Rouen, a fait part au micro de BFM Normandie de son "sentiment d'écœurement".
Des précédents
Cette dernière rappelle qu'un incendie criminel avait déjà touché l'édifice le 17 mai dernier. "Il y a eu d'autres incidents depuis, des alertes à la bombe, des menaces. Mais là, c'est vraiment écœurant."
"J'ai fait l'allumage de bougies pour Hanouka le 29 décembre et en fait un individu s'est immiscé dans la foule et il a fait une croix gammée sur le mur", montre Natacha Ben Haïm. Les inscriptions antisémites ont depuis été effacées par les services de la ville.
Durant le week-end, la porte de la synagogue a été visée. "Comme c'est la même couleur [le tag], on considère que ce sont les mêmes individus", soutient-elle. D'autres inscriptions, pas effacées cette fois-ci, ont été inscrites sur un mur situé en face de la synagogue.
Retrouver les auteurs des faits
Après la découverte de ces actes, Natacha Ben Haïm espère des poursuites judiciaires. "Ce que j'attends, c'est que les individus soient arrêtés, jugés et punis."
La présidente de la communauté juive de Rouen souligne la présence de caméras pour authentifier le ou les auteurs des faits. Elles "sont dans l’angle, donc ils vont être retrouvés. Je crois que la police est sur le point de les retrouver", poursuit-elle.
Une plainte a été déposée ce lundi 6 janvier dans l'après-midi. "On ne lâchera rien", conclut Natacha Ben Haïm. Le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol a aussi condamné "avec la plus grande fermeté ces tags antisémites".
Une enquête a été ouverte pour "dégradation ou détérioration légère d'un bien par inscription, signe ou dessin" et "provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'origine, de l'ethnie, la nation, la race ou la religion", indique le parquet à BFMTV. Les investigations sont confiées à la direction interdépartementale de la police de Seine-Maritime.