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"Il faudra refaire toute la synagogue": le rabbin de Rouen déplore de lourds dégâts après l'incendie

La synagogue de Rouen, incendiée le 17 mai 2024.

La synagogue de Rouen, incendiée le 17 mai 2024. - BFMTV

Moins d'une semaine après l'incendie criminel de la synagogue de Rouen, les dégâts sont toujours visibles sur le bâtiment. Pour le rabbin de Rouen, "il faudra refaire toute la synagogue".

Cinq jours après l'incendie criminel de la synagogue de Rouen, les fidèles constatent les dégâts. Murs brûlés, objets calcinés, plafond effrité... Les ravages sont importants sur l'édifice religieux. "Il faudra refaire toute la synagogue", déplore le rabbin de Rouen Chmouel Lubecki dans les colonnes de Paris-Normandie.

Dégâts matériels et conséquences sentimentales

Un constat d'autant plus difficile qu'une partie des éléments touchés venait de subir une rénovation, comme les lustres au plafond. Selon le rabbin, la communauté israélite de Rouen avait investi 15.000 euros pour les remettre à neuf.

D'autres objets avaient également une valeur historique irremplaçable, tel que "des rideaux de la Torah qui datent d'avant la seconde guerre mondiale" et qui ont brûlé. Même chose pour une armoire à Torah et des objets "avec lesquels on prie chaque matin", regrette Chmouel Lubecki.

Selon Paris-Normandie, un expert est passé ce mardi 21 mai pour évaluer les dégâts. Outre les dégâts matériels, cette attaque a aussi eu des conséquences sentimentales. "Quand on a attaqué la synagogue, c'est comme si on nous avait planté un couteau en plein cœur, à nous tous les fidèles", confie le rabbin à nos confrères.

Des murs "tout noirs"

Un homme avait été abattu par la police vendredi 17 mai près de la synagogue de Rouen, soupçonné d'avoir tenté d'y mettre le feu. Il était également porteur d'un couteau. La garde à vue du policier qui a tiré sur lui avait été levée après son audition le soir même.

Le suspect "aurait escaladé une poubelle, serait monté au premier étage et aurait jeté un élément incendiaire dans la synagogue, une sorte de cocktail molotov", selon le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol.

Après l'extinction de l'incendie, Natacha Ben Haïm, présidente de la communauté juive de Rouen, s'était dite "dépitée" face à un événement catastrophique, et confiait déjà que "beaucoup de mobiliers" avaient été touchés et que les murs étaient "tout noirs".

Lundi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'était rendu à Rouen afin de décorer les quatre policiers et six sapeurs-pompiers intervenus trois jours plus tôt lors de l'incendie de la synagogue,

Juliette Moreau Alvarez