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"Stop la corne": la cabane d'un bateau de tourisme taguée à cause du bruit de sa sirène à Saint-Valery-en-Caux

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La mairie de Saint-Valery-en-Caux a déposé plainte après la découverte le 15 août dernier de tags hostiles à un bateau de tourisme qui utilise plusieurs fois par jours sa corne de brume.

Qui en veut à la sirène de l'Éros, ce bateau de tourisme installé au port de Saint-Valery-en-Caux? Le 15 août dernier, des inscriptions à la bombe de peinture rouge ont été découvertes sur le chalet d'accueil des clients. "Stop la corne", pouvait-on lire sur les planches blanches.

Une situation que déplore le capitaine du bateau touristique, qui trouve "malheureux qu'on en arrive à ce stade-là".

"Si les gens ne savent pas expliquer sans en venir à des choses comme ça, c'est bien triste", déplore le capitaine, Charles Masson, au micro de BFM Normandie.

La mairie propriétaire du chalet porte plainte

L'armateur propose depuis 2021 des promenades en mer le long des falaises, des excursions et des initiations à la pêche. Il reconnaît utiliser la corne de brume plusieurs fois par jour. "Le bateau va corner pour appeler les gens. Pour dire qu'on est là. Puis ensuite, on va corner pour signaler qu'on manœuvre et qu'on va sortir", poursuit-il.

La mairie de Saint-Valery-en-Caux est directement impliquée dans cette affaire, puisqu'elle est propriétaire du chalet qui est loué à l'armateur. Elle a décidé de porter plainte pour dégradation.

"C'est pour montrer que ce genre d'action n'est pas tolérable. On a le droit d'être d'accord mais on ne va pas taguer à chaque fois que l'on n'est pas d'accord un bâtiment ou une activité dans une ville", justifie Jean-François Ouvry, le maire de la commune de 4.000 habitants sur la côte d'albâtre.

La corne fait réellement débat

Interrogés, touristes et locaux ne partagent pas forcément le même avis sur cette corne de brume. Certains considèrent que l'on ne peut pas se plaindre de cette activité propre à une cité balnéaire.

"C'est comme les églises ou les coqs le matin dans les campagnes", estime l'un d'entre eux. "Comme les mouettes, ça fait partie de la mer. On ne va pas au bord de la mer si on ne veut pas entendre la corne de brume".

D'autres comprennent la nuisance subie. "C'est un petit peu fastidieux quand on est là et que ça couine toutes les cinq minutes. C'est un peu fort, il pourrait avoir une corne un peu plus cool". Hors caméra, des plaisanciers sont allés jusqu'à exprimer un "ras-le-bol".

Adrien Petiteau, Lancelot Mésonier avec Florent Bascoul