Tags antisémites sur la synagogue de Rouen: une enquête ouverte pour dégradation et provocation à la haine

Une enquête a été ouverte pour "dégradation par inscription, signe ou dessin" et "provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion".

Après la découverte de tags antisémites et des croix gammées sur la synagogue de Rouen et sur des bâtiments ces derniers jours, une enquête a été ouverte et confiée à la direction interdépartementale de la police nationale de Seine-Maritime, indique le parquet ce mardi 7 janvier.

Elle a été ouverte pour "dégradation par inscription, signe ou dessin" et "provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion".

Une plainte a été déposée ce lundi 6 janvier dans l'après-midi. Le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol a condamné "avec la plus grande fermeté ces tags antisémites".

Après ces agissements, Natacha Ben Haïm, présidente de la communauté juive de Rouen, a fait part au micro de BFM Normandie de son "sentiment d'écœurement". Après la découverte de ces actes, Natacha Ben Haïm espère des poursuites judiciaires. "Ce que j'attends, c'est que les individus soient arrêtés, jugés et punis."

Les images des caméras indisponibles

La présidente de la communauté juive de Rouen a souligné la présence de caméras pour authentifier le ou les auteurs des faits. Elles "sont dans l’angle, donc ils vont être retrouvés. Je crois que la police est sur le point de les retrouver", poursuit-elle.

Mais selon les informations de BFMTV, le système de vidéosurveillance de la synagogue ne fonctionne plus et pour cause il n'a pas été réparé depuis l'incendie survenu en mai dernier. De nouvelles caméras de surveillance seront installées ce mercredi 8 janvier.

Les enquêteurs travaillent actuellement sur les images du système de vidéosurveillance de la ville de Rouen. À ce stade, aucun suspect n'a été identifié.

Boris Kharlamoff avec Alicia Foricher