"Je ressens de la colère": des étudiants de l'université de Rouen manifestent après la tentative de suicide d'un élève

Un étudiant avait tenté de se suicider au sein du campus, mercredi 12 mars. Il avait été concerné par un droit de réponse d'un professeur, accusé de propos à connotation raciste.

Une importante manifestation s'est déroulée devant les locaux de l'université de Rouen, jeudi 20 mars, lors de laquelle près de 200 étudiants se sont rassemblés pour demander le licenciement d'un professeur. Cette mobilisation a eu lieu après une tentative de suicide d'un étudiant de la faculté de droit, le mercredi 12 mars dernier, sur le campus Pasteur. L'homme âgé de 29 ans avait tenté de mettre fin à ses jours en sautant d'une passerelle.

Bilan, une étudiante de 19 ans interrogée par BFM Normandie, raconte avoir entendu, le 12 mars dernier, "un gros bruit dans le hall" avec "une ombre de quelqu'un qui est tombé".

"C'est très choquant. Je ressens de la colère, énormément. De l'incompréhension aussi", ajoute la jeune femme.

Une enquête judiciaire en cours

Selon Paris-Normandie, le jeune homme aurait été concerné par un droit de réponse d'un de ses professeurs opérant à l’IAE (Institut d’administration des entreprises), qui avait fait l'objet d'une suspension en 2024 pour des propos à connotation raciste.

Au sortir du sit-in ayant pris place ce jeudi, Adam, un étudiant de 22 ans, estime qu'on "ne peut pas dire que l'établissement prend vraiment l'affaire au sérieux, vu que le professeur est de retour".

D'après l'université de Rouen, qui a communiqué ce jeudi 20 mars, une enquête judiciaire est en cours pour déterminer les circonstances de la chute de l'étudiant.

"Quelles que soient les personnes à l’origine de propos ou d’actes racistes, violents et plus largement discriminatoires, l’université de Rouen Normandie a toujours fait et fera tout ce qui est en son pouvoir pour que les auteurs soient sanctionnés, administrativement et judiciairement", écrit la fac rouennaise.

Le président de l'université, Franck Le Derf, doit s'exprimer lundi lors d'une conférence de presse

Alexis Lalemant Journaliste