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"Je ne sais pas comment on va faire": 300 places de parking supprimées à l'hôpital du Havre pendant des travaux

L'hôpital Jacques-Monod de Montivilliers près du Havre (Seine-Maritime) en août 2024.

L'hôpital Jacques-Monod de Montivilliers près du Havre (Seine-Maritime) en août 2024. - BFM Normandie

Depuis une semaine et pour une durée de deux ans, une partie du parking du centre hospitalier du Havre est inaccessible en raison de travaux pour la construction d'un nouveau bâtiment. Une situation qui complique grandement la vie des personnes se rendant à l'hôpital.

Déjà une semaine de galère pour les patients de l'hôpital Jacques-Monod de Montivilliers près du Havre. Depuis le lundi 14 avril, des travaux condamnent une grande partie du parking Sud du centre hospitalier. En conséquence, les usagers n'ont plus assez de places pour se garer et se rendre à l'hôpital.

Ce sont au total 300 places de parking en moins pour la construction d'un nouveau bâtiment de soins. "Cela correspond entre 10 et 15% des places de stationnement", explique à BFM Normandie la directrice générale adjointe du groupe hospitalier Pauline Richoux.

"On sait qu'à 14 heures, l'horaire de plus forte affluence sur le site, cela pourrait générer quelques difficultés de stationnement", avoue-t-elle. Elle invite donc les usagers "qui en ont la possibilité, à réfléchir à leur mode de mobilité et à envisager, s'ils le peuvent, de venir en bus ou à vélo".

La direction de l'hôpital rappelle également la présence du parking souterrain, moins fréquenté que les places aériennes. Celui-ci est toujours en service pendant les travaux.

"Ce n'est pas possible"

Toutefois, ces solutions temporaires sont loin de convenir aux organisations syndicales de l'établissement. "Quand on en a parlé aux instances, on nous a dit de venir à vélo, que c'était confortable et écologique", raconte Dominique Bourguignon, représentante SUD du personnel. "Mais les gens qui ont 40 kilomètres à faire c'est pas possible."

"On nous a aussi dit qu'il y avait le parking d'Auchan, mais à 6h30 ou 21 heures le soir quand les agents finissent, c'est tard, il faut traverser la passerelle, ça peut être anxiogène."

L'inquiétude est aussi présente du côté des patients et de leurs proches. "Je ne sais pas comment on va faire pour venir", avoue Chabane. "Des fois, même sans travaux, il n'y a pas de places."

Même constat pour Arnaud. "Il y a de plus en plus de personnes qui vont devoir se faire hospitaliser à Jacques-Monod, donc le fait de supprimer des emplacements de parking c'est dommage, notamment avec les urgences", souligne-t-il.

La préparation du chantier a déjà débuté mais le gros des travaux sera lancé le 12 mai prochain. Leur fin n'est attendue qu'en 2027. Avec la construction finale du nouveau bâtiment, 200 places seront définitivement retirées du parking de l'hôpital.

Paul Sabio et Paul Biloquet, avec Juliette Moreau Alvarez