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Seine-Maritime: un éleveur de Rives-en-Seine produit du bœuf cidré, une méthode unique en France

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En Seine-Maritime, un éleveur de vaches commercialise du bœuf cidré. Pour ce faire, les vaches consomment quinze litres de cidre.

C’est une viande avec un goût unique et elle est produite en Seine-Maritime. Un éleveur de Rives-en-Seine a décidé en 2013 de concilier sa passion pour l’élevage des vaches et le cidre. Cela a donné un bœuf cidré, désormais proposé dans de prestigieux restaurants de viande.

15 litres de cidre par jour

Pour obtenir ce goût, les vaches de race normande consomment tous les jours quinze litres de cidre, produit directement à la ferme. Une méthode de production unique en France que l'éleveur a mis en place il y a onze ans.

"On s'est inspirés du bœuf de Kobe avec pour idée de travailler sur la qualité de la viade", détaille au micro de BFM Normandie, François-Xavier Craquelin, producteur du "bœuf cidré" au P'tit clos normand.

Il précise: "le fait de leur donner du cidre les faits manger plus et du coup on arrive à sortir quelque chose d'exceptionnel".

Selon François-Xavier Craquelin, par cette méthode d'élevage a une "dimension culturelle de la Normandie puisque le cidre et les bovins normands font partie de notre identité. Au travers de notre marque, on a réussi à assembler les deux".

Les vaches sont en pâturage sept mois dans l’année. Elles consomment du cidre uniquement quatre mois avant d’être abattues soit 1.500 litres ingurgités.

"Une pièce rare de notre région"

Ce bœuf haut de gamme est ensuite proposé dans des restaurants prestigieux comme le Fouquet’s à Paris ou encore le Rotomagus à Rouen. Cette méthode d'élevage confère à la viande un résultat tendre en bouche.

"Dans le bœuf cidré, on retrouve une vraie moelleusité. Le fait d'avoir une finition au cidre apporte cette moelleusité et nous au Rotomagus, on le fait en plus maturer. On va retrouver ça sur la table d'avril à début juillet. C'est souvent demandé par notre clientèle, c'est un peu la pièce rare de notre région. Ça fait partie de notre terroir", souligne Thomas Lemelle, le gérant du restaurant Rotomagus.

Cette viande si spéciale a toutefois un prix conséquent. Il faut débourser une centaine d’euros pour une pièce de bœuf cidré dans ce restaurant.

Mathilde Calloc’h et Solenne Bertrand