BFM Normandie
Normandie

"Rien n'a bougé": le "malheur" du père d'Arnaud Garcia, tué il y a quatre mois lors de l'évasion de Mohamed Amra

placeholder video
Ce vendredi 13 septembre, Dominique Garcia était l'invité de BFMTV. Le père d'Arnaud Garcia, l'un des agents pénitentiaires tués dans l'attaque d'un fourgon dans l'Eure, en mai dernier, a donné des nouvelles de sa famille et décrit une douleur quotidienne.

En mai dernier, Arnaud Garcia trouvait la mort à la suite de l'attaque d'un fourgon pénitentiaire dans l'Eure menant à l'évasion de Mohamed Amra. Quatre mois plus tard, Dominique Garcia, le père de l'agent, a pris la parole ce vendredi 13 septembre.

"Quatre mois après, la colère s'estompe un peu", confie-t-il auprès de BFMTV. Mais "le malheur existe toujours. Je pense surtout à ma belle-fille et à l'enfant qui va arriver et qui ne connaîtra pas son père", ajoute-t-il.

Il salue toutefois le "soutien perpétuel" reçu depuis le drame, notamment de la part de l'administration pénitentiaire, du gouvernement et du président de la République "avec qui on s'est entretenu pas mal de fois".

Un manque de communication "certain"

Quatre mois après, le père d'Arnaud Garcia pointe "le manque de communication" au sein de l'administration avant l'évasion de Mohamed Amra. S'il estime que "l'État n'est pas engagé", il déplore "le manque de dialogue entre deux services ou deux membres de la hiérarchie" qui a permis "aux charognards de faire une agression et de tuer deux agents et d'en blesser trois autres".

Depuis, Dominique Garcia estime que "rien n'a bougé" sur la sécurité des agents pénitentiaires au vu des différents entretiens qu'il a pu avoir avec plusieurs d'entre eux.

"Si on vous dit que vous faites un transfert même s'il manque des protections, vous le faites, vous êtes obligés de le faire", assure le père d'Arnaud Garcia. "Ils sont obligés d'obéir à ce qu'on leur dit, même si l'ordre est plus ou moins illégitime".

L'espoir d'une condamnation à perpetuité

Malgré les semaines qui passent, Dominique Garcia se dit confiant quant à l'issue de l'enquête "qui va être très longue". "J'ai envie qu'il (Mohamed Amra) soit arrêté avec ses complices pour connaitre le gars qui a tué mon gamin d'une balle dans la tête", affirme-t-il.

"Je veux a minima pour ces gens là la perpétuité (...) qu'ils soient condamnés et qu'ils soient enfermés dans 9m² sans plus", ajoute-t-il.

En attendant, la famille se serre les coudes. Le père assure que Marie, sa belle-fille, "vit péniblement sa vie de femme seule" et décrit un quotidien "très dur". "On n'a plus de larmes", lance-t-il. Néanmoins, il espère que l'enfant, dont la naissance est prévue au moins de novembre, permettra "d'estomper une peine", bien que le nourrisson et sa mère "vont prendre la perpetuité".

Mélanie Hennebique