Quand un camion passe "tout vibre": à Moulineaux, le "ras-le-bol" des riverains, gênés par les poids lourds

Les riverains dénoncent des nuisances répétées liées au trafic important des poids lourds. Malgré de nombreuses interdictions, les camions empruntent toujours cette route, plus avantageuse économiquement.

Cela fait une quarantaine d'années que les poids lourds affluent quotidiennement sur les routes de Moulineaux. En dépit des interdictions, environ 50 camions passent par la commune quotidiennement.

Pourtant un arrêté interdit bien la traversée de la ville aux poids lourd et l'interdiction de circuler est bien signalée dans la commune. Un panneau lumineux diffuse le message frénétiquement sur le bord de la route et d'autres panneaux de signalisation rappellent l'interdiction.

Un avantage économique pour les chauffeurs

"Les camions continuent à passer par Moulineaux. C'est une économie de treize euros plutôt que de passer par les Essarts et descendre sur la zone portuaire à Grand-Couronne. C'est treize euros de gazoil économisés, déplore au micro de BFM Normandie Frédéric Le Goff, maire de la commune.

"Il y a un ras-le-bol des habitants, une peur des habitants. Les enfants qui vont à l'école traversent la départementale où les camions passent. Il y a déjà eu des accidents il y a quelques années de ça", ajoute l'élu.

Une brigade anti poids-lourd a été évoquée par la préfecture, mais la situation stagne. Les habitants accusent le coup et subissent des nuisances. "J'ai une table dans ma vitrine, si elle est trop près de ma vitrine, tout vibre", résume Lydie, coiffeuse.

"Plus ça va, plus ils passent et le problème c'est qu'ils passent très vite. J'ai des petits enfants qui habitent dans la commune et j'ai peur pour eux", confie Nathalie, habitante des Moulineaux qui évoque aussi les nuisances sonores.

Une pétition a été lancée en septembre fin d'interdire aux poids lourds de passer dans la commune. Mais l'ouverture d'un centre de tri, prévu en 2025, pourrait augmenter le trafic à une centaine de camions par jour.

Matthieu Giboire et Milan Busignies