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Orne: après 15 ans d’attente, un scanner enfin installé à l’hôpital de La Ferté-Macé

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Après 15 années de mobilisation, l’hôpital de La Ferté-Macé (Orne) a enfin pu mettre en service un scanner, le 24 avril dernier. Une avancée majeure qui permet aux patients d’éviter de longs déplacements pour passer des examens essentiels.

Il était très attendu, il est enfin là. Après 15 ans de combat, l’hôpital de La Ferté-Macé (Orne) a obtenu gain de cause. Un scanner a été installé le 24 avril dernier, à l’issue de six mois de travaux. L’appareil a trouvé sa place dans l’ancienne salle des archives, réaménagée pour l’occasion dans un décor accueillant.

"Le cadre est beau là-haut, on a des palmiers", raconte Chantal à BFM Normandie, en parlant du plafond vitré qu’elle a pu observer pendant son examen dans le tunnel à rayons X.

Louée 14.000 euros par mois pour une durée de sept ans, la machine marque une véritable révolution pour les urgences de l’établissement. Elle permet aux habitants d’accéder à un diagnostic rapide, sans devoir se déplacer loin. Chantal, par exemple, a pu se rendre à l’hôpital en seulement "5 minutes" pour bénéficier de l’expertise du service hospitalier "très à l’écoute", selon elle.

"Sinon, c’est 45 minutes pour y aller puis revenir. On passe pratiquement plus de temps sur la route que dans les salles d’examen", ajoute-t-elle.

Un soulagement pour les patients et le personnel

Avant l’arrivée de ce précieux outil, l’hôpital était contraint de transférer certains de ses patients vers le centre hospitalier de Flers (Orne), à une vingtaine de kilomètres, faute de pouvoir effectuer les examens nécessaires sur place.

"Donc 30 minutes pour y aller, 30 minutes pour revenir. Et puis on était confronté à une autre difficulté: il fallait trouver une ambulance pour assurer le transfert des patients, et parfois, c’était un peu compliqué", déplore Valérie Meray, cadre supérieure de santé du pôle sanitaire du CHIC des Andaines (Orne).

L’arrivée du scanner a aussi redonné de l’attractivité à l’établissement. "Aujourd’hui, un scanner, c’est un appareil de diagnostic principal aux urgences. et sans scanner, on a du mal à recruter des urgentistes", souligne David Trouchaud, directeur général du Groupement hospitalier Collines de Normandie.

Au total, l’agrandissement du service radiologie doit bénéficier à environ 20.200 personnes.

Anne Dufort Cornilliet avec Alexandre Simoes