"On risque d'être malades": à Déville-lès-Rouen, des gymnases privés de chauffage depuis deux ans

Des élèves se trouvent dans l'obligation de faire cours de sport dans des gymnases sans chauffage, à Déville-lès-Rouen. La mairie promet d'agir rapidement.

Des cours de sport dans un gymnase… et sous une température de 11,9°C. Depuis désormais deux ans, les cours de sport du collège avoisinant ce gymnase de Déville-lès-Rouen ont dû être adaptés lorsque les températures baissent.

"L'année dernière, on est descendu à moins de quatre degrés. On a eu cette situation où il y a eu de la condensation et on a ensuite eu des gouttes d'eau qui tombaient sur le sol", relate Sébastien Mouton, professeur d'éducation physique et sportive au collège Jules Verne.

"Ce sont des situations totalement improbables et inacceptables, on ne peut pas offrir ce genre de conditions-là à des enfants en cours d'EPS, ce n'est pas possible. Donc pendant plusieurs jours, même plusieurs semaines on est allé en établissement, dans les salles de cours", raconte le professeur d'EPS Sébastien Mouton.

Des travaux avancés à 2024, dit la mairie

La situation inquiète évidemment le corps enseignant, mais aussi les élèves. "Il fait froid, et quand on fait du sport c'est désagréable et on risque d'être malades", peste cet élève croisé en dehors du collège Jules Verne.

Mais alors, pourquoi le chauffage ne fonctionne-t-il plus? La municipalité a en réalité investi, il y a deux ans, dans un tout nouveau système qui devait permettre de réaliser d'importantes économies d'énergie.

"L'entreprise a installé des centrales thermiques à air… qui n'ont jamais fonctionné correctement. Donc on leur a demandé de réparer pour que ça fonctionne, mais dans cet intervalle l'entreprise a été placée en redressement judiciaire et a ensuite fermé. Donc aujourd'hui, on a personne pour réparer", déplore de son côté le maire (SE) de la commune, Dominique Gambier.

La commune a déposé un recours auprès du Tribunal administratif et prévoit aussi d'avancer les travaux d'installation des nouveaux chauffages en 2024.

Lucas Barbier, avec Alexis Lalemant