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Manche: 66 communes placées sous surveillance après la découverte d'un foyer de MHE

Photo d'illustration.

Photo d'illustration. - FRED TANNEAU © 2019 AFP

À la suite de la découverte d'un foyer de maladie hémorragique épizootique (MHE), 66 communes de la Manche ont été intégrées dans une "zone régulée" par le préfet, au sein de laquelle les élevages sont sous une surveillance sanitaire accrue.

Le préfet de la Manche annonce ce lundi que 66 communes du département sont "intégrées dans la zone régulée de la maladie hémorragique épizootique (MHE)".

Cette soixantaine de municipalités passe donc sous surveillance des autorités, après la confirmation de la présence d’un foyer de MHE dans le département du Maine-et-Loire.

Un virus transmis par les moucherons piqueurs

Non-transmissible aux humains, le virus est arrivé en Europe il y a deux ans et a été détecté dans plusieurs élevages français en 2023. La maladie hémorragique épizootique (MHE) est virale: elle se transmet par des moucherons piqueurs et touche les bovins, les cervidés et parfois les ovins et les caprins.

Ses effets sur les animaux sont comparables à ceux de la fièvre catarrhale ovine, elle aussi détectée dans plusieurs élevages en France: de la fièvre, un amaigrissement, des difficultés respiratoires ainsi que des œdèmes, des saignements, des érosions ou des ulcérations.

Quatre communes de la Manche avaient déjà été intégrées dans la zone régulée au mois de novembre dernier. 62 communes supplémentaires ont donc été ajoutées au dispositif et sont dorénavant "tenues de respecter des mesures spécifiques pour éviter la diffusion de cette maladie et protéger les élevages indemnes, précise le préfet.

Depuis le 1er juin 2024, 208 foyers de MHE ont été recensés en France. "Au total depuis son apparition sur le territoire national en 2023, plus de 4.500 élevages ont été affectés par la maladie", informe la préfecture.

Sauf dérogation, les animaux doivent rester dans la zone

Les éleveurs des communes concernées sont invités à rester à l'affut d'éventuels symptômes dans leur élevage. Les contrôles sanitaires sont également renforcés dans les zones régulées, qui s'étendent sur un rayon de 150 kilomètres aux alentours de chaque foyer detecté.

"Le principe général est que les bovins, ovins, caprins ou cervidés d’élevage ne peuvent pas sortir de la zone régulée. Des dérogations existent pour permettre des mouvements spécifiques d’animaux", poursuit le préfet.

La liste des communes intégrées à la zone régulée est disponible sur le site de la préfecture.

Mathias Fleury