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Législatives: Édouard Philippe votera pour le candidat communiste au Havre

Edouard Philippe au Havre le 30 juin 2024

Edouard Philippe au Havre le 30 juin 2024 - LOU BENOIST / AFP

Édouard Philippe votera au Havre pour le candidat communiste Jean-Paul Lecoq, en tête du premier tour devant une candidate RN. L'ancien Premier ministre dit partager avec lui les mêmes "exigences démocratiques".

Le parti communiste plutôt que le Rassemblement national. Édouard Philippe a annoncé ce mercredi 3 juillet du TF1 qu'il voterait dimanche prochain pour le candidat PCF-Nouveau Front populaire Jean-Paul Lecoq, dans la 8e circonscription de Seine-Maritime. Le député sortant et ancien adversaire d'Édouard Philippe aux municipales de 2020 (42,82% des voix) affrontera au second tour une candidate RN, Isabelle Le Coz (31,32%).

"Je préfère un élu que je connais, avec qui je travaille dans l'intérêt du Havre, même avec des différences et qui me paraît relever des exigences démocratiques que je partage, que le RN", a expliqué l'édile, patron du parti Horizons.

Retour sur son "ni LFI, ni RN"

L'ancien Premier ministre est également revenu sur son refus d'appeler à voter pour des candidat insoumis dans le cas d'un duel avec l'extrême droite aux législatives.

"J'ai vu dans les deux dernières années le parti de Jean-Luc Mélenchon devenir un parti qui s'accommodait de propos antisémites. J'ai vu un parti qui organisait le désordre à l'Assemblée nationale, la brutalisation de la vie publique", a-t-il listé.

"Je n'accepte pas ces appels du pied au communautarisme religieux ce non-respect des exigences démocratiques et républicaines", a-t-il encore justifié, défendant une "ligne claire".

En dépit de cette doctrine "ni RN, ni LFI" prôné par Édouard Philippe, un candidat Horizons en Seine-Maritime, Laurent Bonnaterre, s'est retiré lundi, offrant ainsi la possibilité à une députée sortante LFI Alma Dufour de conserver son siège.

Sur X, Marine Le Pen a épinglé le choix d'Édouard Philippe de voter pour un candidat communiste, jugeant qu'il donnait "une image grotesque" de "la classe politique".

François Blanchard