Le Havre: une femme interpellée et placée en garde à vue après avoir menacé du personnel soignant avec un couteau

L'hôpital Jacques-Monod de Montivilliers près du Havre (Seine-Maritime) en août 2024. - BFM Normandie
Une femme a été interpellée et placée en garde à vue après un "incendie grave" au sein de l'unité de gastro-entérologie de l'hôpital Jacques-Monod du Havre ce lundi 14 juillet, a appris BFMTV.com auprès de la direction, confirmant une information de France 3 Normandie.
Ce lundi 14 juillet, en début d'après-midi, une femme venue rendre visite à un patient hospitalisé au sein de l'établissement de santé s'est "introduite dans une zone de service pour se saisir de couteaux et proférer des menaces envers d'autres individus ainsi qu'au moins un membre de l'équipe soignante", détaille le service communication du groupe hospitalier du Havre.
Des couteaux "à bout rond"
"Ces couteaux étaient à bout rond", précise Soizic Guillaume, procureure de la République du Havre, auprès de BFMTV.com, annonçant l'ouverture d'une enquête.
Quelques instants avant les faits, la suspecte s'était présentée au chevet du patient en compagnie de deux autres personnes extérieures à l'établissement de santé. Selon le groupe hospitalier du Havre, son comportement "s'est révélé menaçant" au point que l'équipe soignante sollicite l'intervention d'agents. Après un retour au calme, les tensions se sont ravivées et la suspecte s'est alors saisie des couteaux.
Face à elle, "les soignants ont agi avec sang-froid pour sécuriser les patients et se mettre à l'abri", souligne le service communication du groupe hospitalier du Havre. Elle a été interpellée par un équipage de police dépêché sur place. "Aucun blessé n'est à déplorer", ajoute l'établissement de santé.
Les investigations ont "rapidement établi qu'il n'y a pas eu de lancer de couteaux en direction du personnel médical, mais à l'encontre d'une personne", rapporte la procureure de la République du Havre. La personne visée avait "commis des violences" contre la suspecte, elle a également été placée en garde à vue, précise la procureure de la République.
"Comment éviter ce genre de chose?"
Plusieurs agents ont été "profondément choqués" par la scène, précise le centre hospitalier du Havre. "Notre collègue est choquée car cela l'a traumatisée de voir la facilité qu'a eue la personne", confirme de son côté Aurélien Lebrun, co-secrétaire départemental adjoint Sud Santé 76-27.
"Ils ont repris le travail aujourd'hui, ils ont été suivis par la médecine préventive et la médecine du travail", ajoute le syndicaliste. "L'établissement a plutôt bien agi après les faits, aujourd'hui se pose cette question: 'comment éviter ce genre de chose? Oui il y a une prise en charge après, mais comment éviter une nouvelle pareille situation?".
De son côté, le groupe hospitalier du Havre, qui dit avoir activé, aussi longtemps que nécessaire, un soutien psychologique renforcé pour le personnel, "condamne avec la plus grande fermeté cet acte de violence envers ses professionnels".
"La sécurité des soignants, des patients et de l'ensemble des usagers constitue une priorité absolue", affirme le groupe. "Le GHH reste pleinement mobilisé pour garantir un cadre de travail et de soins respectueux et sécurisé pour tous."